Le Journal de Quebec

Montréal, et nulle part ailleurs

Carey Price proclame son amour pour la métropole

- JONATHAN BERNIER

Carey Price sera le visage du Canadien pour les neuf prochaines saisons. Bien qu’il ait parfois eu à naviguer en eaux troubles dans la fournaise montréalai­se, il n’y voit

aucun inconvénie­nt. «Je suis excité à l’idée de terminer ma carrière à Montréal. Depuis mes débuts, j’ai connu des hauts et des bas. Mais, au cours de ces 10 années, j’ai acquis suffisamme­nt d’expérience pour bien réagir aux différente­s situations. Je suis maintenant bien équipé pour y faire face», a déclaré le gardien, via une conférence téléphoniq­ue. Du même souffle, l’homme masqué de 29 ans a assuré que les bons côtés de jouer dans la métropole valaient tous les aspects un peu plus négatifs. «C’est difficile par moments, mais quand les choses vont bien, il n’y a rien qui se compare à Montréal», a-t-il soutenu. On se souviendra qu’il y a quelques années, Price s’était plaint du fait qu’il ne pouvait même plus sortir pour faire son épicerie. D’ailleurs, à ce niveau, il semble qu’il peut compter sur Marc Bergevin pour le sortir d’embarras.

«J’y suis allé deux fois pour lui», a lancé le directeur général, dans un éclat de rire.

BONNE RELATION AVEC LES PARTISANS

Plus sérieuseme­nt, Price a assuré que le fait d’avoir une famille l’avait peut-être amené à voir les choses d’un oeil différent.

«Ça change les perspectiv­es, a-t-il indiqué. La ville de Montréal nous a toujours bien traités, ma famille et moi, et les partisans ont toujours respecté notre espace. Ce qui est grandement apprécié.»

D’ailleurs, malgré le fait qu’il est originaire de la Colombie-britanniqu­e et que sa femme ait également grandi à l’autre extrémité du continent, il n’a jamais songé, contrairem­ent à ce qu’il était possible d’entendre, à se rapprocher de leur lieu de naissance.

«Il n’y a pas de meilleur endroit que Montréal pour jouer au hockey, a-t-il répété. C’est un honneur pour moi de porter les couleurs du Canadien. Et je suis incapable de m’imaginer dans un autre uniforme.»

UNE CONFIANCE RÉCIPROQUE

Maintenant que la pièce maîtresse est en place pour les neuf prochaines saisons, il faut maintenant mettre les autres pièces en place. Ce qui risque d’être plus difficile à dire qu’à faire maintenant que l’empreinte salariale de Price sur le plafond de l’équipe atteint les 14 %.

«J’adore ce que j’ai vu au cours des derniers jours. C’est toujours un moment excitant de l’année. Je suis content de voir que Karl [Alzner] sera devant moi. C’est une excellente acquisitio­n de Marc.»

«J’ai une grande confiance en lui. C’est un directeur général allumé. Je sais qu’il trouvera une façon d’améliorer notre équipe et de faire en sorte qu’elle soit compétitiv­e, a-t-il ajouté. D’ailleurs, je pense qu’on possède actuelleme­nt plusieurs des morceaux nécessaire­s. C’est à nous de répondre et de bien jouer.»

Sauf que les pertes d’andreï Markov et d’alexander Radulov, s’ils ne sont pas remplacés, pourraient forcer le Tricolore à faire du surplace. Tout en espérant que Bergevin réussira à convaincre les deux Russes de revenir avec le Canadien, Price a admis comprendre la gourmandis­e des deux joueurs.

«Je suis dans ce business depuis assez longtemps pour savoir que les gars prennent des décisions dans le meilleur intérêt de leur famille. Ils doivent également penser à eux-mêmes», a-t-il mentionné.

Newspapers in French

Newspapers from Canada