Le Journal de Quebec

Québec souffle 409 bougies

Le maire de Québec s’en prend à la NRA, qui fait la promotion des armes à feu

- Jean-luc Lavallée l Jllavallee­jdq

Le maire Labeaume a profité de l’occasion hier pour rendre hommage aux policiers qui sont intervenus lors de la tragédie survenue en janvier au Centre culturel islamique.

Régis Labeaume a profité de sa tribune, au cours des festivités du 409e anniversai­re de la Ville de Québec, pour rendre hommage aux policiers qui sont intervenus lors de la fusillade en janvier dernier et décocher une flèche au lobby des armes à feu.

En ce jour de fête, hier, le maire de Québec a lancé un message d’ouverture aux quelques centaines de citoyens massés en face de l’hôtel de ville sur le coup de midi. Il est revenu sur la tragédie qui a fait six morts au Centre culturel islamique de Québec et sur son discours tristement prémonitoi­re prononcé au même endroit il y a un an.

« L’an dernier, on avait retenu de mon discours devant vous la phrase suivante : “Il y a encore quelques jours, le terrorisme a frappé à Istanbul comme il l’a fait à Paris et à Bruxelles. Encore une fois, ces tristes événements nous rappellent que nous ne sommes plus nulle part en sécurité” », a-t-il d’abord rappelé.

« En les relisant aujourd’hui, ces paroles prennent un tout autre sens, surtout après la tragédie du 29 janvier dernier à la grande mosquée de Québec. Changez le nom des villes par Manchester, Londres et malheureus­ement Québec », a-t-il poursuivi, rappelant à quel point la question est toujours d’actualité.

Le maire a invité la foule à applaudir le travail des policiers, des employés municipaux et des employés du réseau de la santé qui ont agi avec une « grande humanité » et avec « diligence » dans la foulée de l’attentat. Il a également rendu hommage aux militaires qui défendent « nos valeurs de liberté, d’égalité et de respect qui sont les bases de notre société démocratiq­ue ».

UNE FLÈCHE À LA NRA

Régis Labeaume a ensuite écorché – une nouvelle fois – la National Rifle Associatio­n (NRA) américaine qui fait la promotion des armes à feu, en marge de la cérémonie du Droit de cité du Royal 22e Régiment.

« Vous savez, l’origine de la cérémonie du Droit de cité, c’est la permission que vient demander au maire le commandant de bataillon de faire défiler ses troupes en armes dans les rues de la ville. Et cela a comme prémisse qu’il n’est pas normal et habituel de déambuler en ville avec une arme. N’en déplaise à la National Rifle Associatio­n (NRA)… », a-t-il laissé tomber.

« Si je peux les écorcher tous les jours, ça va me faire plaisir, je ne le ferai jamais assez », a renchéri le maire en mêlée de presse par la suite.

PLUSIEURS ACTIVITÉS AU MENU

La Ville a célébré l’anniversai­re de la fondation de Québec avec une foule d’activités hier, soulignant de façon marquée le 400e anniversai­re de l’arrivée de Louis Hébert, le premier cultivateu­r de la Nouvelle-france, et de son épouse Marie Rollet.

En matinée, le maire a participé à la traditionn­elle messe présidée par le cardinal Gérald Cyprien Lacroix à la basilique-cathédrale Notre-dame de Québec. Plusieurs députés provinciau­x et fédéraux, notamment Jean-yves Duclos, Gérard Deltell, François Blais et Sébastien Proulx, se sont joints à lui pour les activités protocolai­res devant l’hôtel de ville et le monument Samuel-de Champlain, près du Château Frontenac.

Dans l’après-midi, l’oeuvre d’art Codex populi a été inaugurée dans les jardins de l’hôtel de ville.

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PHOTO SIMON CLARK De nombreuses activités avaient été organisées, hier, à Québec, afin de souligner le 409e anniversai­re de fondation de la Ville en 1608, malgré la météo incertaine.
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