Le promoteur tente de rallier les opposants
Référendum demain sur le projet de la Maison Béthanie
À l’aube du référendum sur le projet de conversion de la Maison Béthanie en immeuble locatif, le promoteur Gilbert Trudeau et son équipe multiplient les efforts pour tenter de faire changer d’avis les nombreux opposants dans le Vieux-québec.
Pancarte devant l’immeuble patrimonial, porte-à-porte, distribution d’une lettre expliquant les avantages du projet, tout a été mis en oeuvre pour essayer de rallier les citoyens qui voteront à l’hôtel de ville demain, de 10 h à 20 h.
Il s’agira du dernier référendum du genre à Québec sous l’ère Labeaume en raison de l’adoption du projet de loi 122 qui permet aux villes d’abolir ce mécanisme. Près de 500 personnes du quartier sont inscrites sur la liste du bureau d’élection.
« FAIRE SORTIR LE VOTE »
Le plus gros défi du propriétaire de l’immeuble, qui souhaite aménager 20 logements au lieu des 12 autorisés par le règlement actuel de zonage, sera de « faire sortir le vote » des gens qui sont sympa- thiques à sa cause. Et il y en a, assure-t-il.
« C’est un dimanche : il n’y a pas tant de gens que ça qui vont voter, et ceux qui vont se déplacer, c’est sûrement ceux qui l’ont déjà fait (pour signer le registre et forcer la tenue d’un référendum). On va essayer, mais il y a beaucoup de jeunes couples qui s’en vont la fin de semaine et qui ne seront pas là », a confié M. Trudeau, refusant malgré tout de se laisser abattre.
PAS DE LOCATION SUR AIRBNB
Les opposants avaient notamment dénoncé une « menace réelle d’hébergement illégal » dans une lettre ouverte en mai, exigeant de plus grands logements pour accueillir des familles. Le promoteur s’est engagé depuis à faire signer des baux comprenant une interdiction de sous-louer à court terme. Il déplore le syndrome « pasdans-ma-cour » qui persiste.
« Ils veulent juste des familles. Ça veut dire qu’ils ne veulent pas de personnes âgées ? D’étudiants ou de jeunes couples ? » a-t-il déploré au bout du fil.
Quoi qu’il advienne, M. Trudeau « ne lâchera pas » et aura la possibilité de faire une nouvelle demande de modification au zonage dès le lendemain du scrutin référendaire.