Le Journal de Quebec

Une 7e baleine noire retrouvée morte dans le golfe

Une enquête pour comprendre ce qui a anéanti plus de 1 % de la population mondiale de l’espèce en un mois

- EMY-JANE DÉRY

Une septième baleine noire a été retrouvée morte en un mois au large des Îles-de-la-madeleine. Les scientifiq­ues mènent une enquête majeure pour tenter de comprendre ce qui a anéanti plus de 1 % de la population mondiale de l’espèce en si peu de temps.

Depuis le début du mois de juin, sept carcasses de baleines noires ont été retrouvées dans le golfe du Saint-laurent. Il s’agit d’une vague de mortalité sans précédent pour l’espèce. La communauté scientifiq­ue s’inquiète pour l’animal, considéré comme « en péril », qui compte environ 500 individus à l’échelle planétaire.

UNE AUTRE « MARÉE ROUGE » ?

Une importante enquête est en cours pour tenter de percer le mystère entourant leur mort. Les experts craignent une autre « marée rouge », comme celle de 2008, qui avait entraîné dans la mort des milliers de poissons, une centaine de phoques et une dizaine de bélugas. La proliférat­ion d’une algue toxique était en cause.

La fin de semaine dernière, des nécropsies ont été pratiquées sur trois des carcasses. Plus d’une quarantain­e de personnes ont participé à l’opération.

Les résultats partiels ont démontré qu’une des trois baleines avait subi un empêtremen­t sévère dans un engin de pêche, tandis que les deux autres ont été victimes d’une collision avec un navire.

« Ce sont des causes habituelle­s, mais le fait qu’elles soient survenues presque en même temps, dans le même secteur, laisse croire que les animaux ont peut-être été exposés à une condition particuliè­re qui les a rendus plus vulnérable­s », a dit Robert Michaud, du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins.

INONDATION­S EN CAUSE ?

Les importante­s inondation­s du printemps pourraient avoir joué un rôle. Une quantité importante d’eau douce s’est retrouvée dans le Saint-laurent, selon les experts. « Les eaux se ramassent dans le golfe et (...) créent des conditions très propices à la floraison des algues », a dit M. Michaud.

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