Fin des moyens de pression des chauffeurs de la Stlévis
MICHEL PATRY
Craignant un lock-out et voulant montrer leur bonne foi, les chauffeurs de bus de la Société de transport de Lévis (Stlévis) cesseront leurs moyens de pression à partir de lundi. Les négociations avec l’employeur devraient reprendre incessamment.
« Il y a un mot d’ordre syndical pour que tous les chauffeurs remettent leurs uniformes à partir de lundi. Notre message est passé. Nous voulons montrer notre bonne foi », a fait savoir hier matin au Journal Stéphane Girard, chef syndical (CSN) des 107 chauffeurs de la Stlévis. Ce dernier dit avoir noté une « ouverture » du maire Lehouillier et du président de la Stlévis, Michel Patry, qui ont appelé hier à une reprise rapide des pourparlers.
M. Girard a par ailleurs reçu cette semaine « un avis patronal » exigeant la fin des moyens de pression sous peine de « conséquences ». Le syndicat y a vu un risque de lock-out, ce qui l’a poussé à montrer une ouverture à un retour à la table des négociations, a admis le chef syndical.
Des discussions ont justement lieu pour déterminer la date précise de la reprise des pourparlers. Les deux parties veulent que cela ait lieu le plus rapidement possible.
DIRECTION SATISFAITE
Michel Patry, président de la Stlévis, s’est réjoui de ce rebondissement. « Vous me l’apprenez, s’est-il exclamé hier matin au téléphone. Je ne peux qu’être satisfait qu’on recommence à se parler. »
Les chauffeurs lévisiens sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2016. Ils avaient abandonné leurs uniformes au profit de vêtements civils depuis la mi-juin. M. Girard avait évoqué une « amplitude de travail » (heures durant lesquelles les chauffeurs doivent demeurer disponibles) de 15 heures par jour, la sous-traitance et les coupures de service comme autant d’irritants pour la partie syndicale.
Le mandat de grève – « à utiliser au moment jugé opportun », selon la terminologie syndicale – est toujours en vigueur, même si cette éventualité semble écartée, du moins pour les prochaines semaines.