Au G20, de difficiles discussions sur le commerce
La chancelière allemande Angela Merkel voit pointer de sérieuses divergences
HAMBOURG | (AFP) Les discussions sur le commerce sont « très compliquées » au sommet du G20, a déclaré hier la chancelière allemande Angela Merkel, laissant pointer de sérieuses divergences entre les États-unis et les autres participants.
« La grande majorité (des chefs d’état ou de gouvernement) ont insisté sur un commerce libre, mais aussi équilibré », a souligné la chancelière au cours d’un point de presse à mi-parcours du sommet à Hambourg.
« Les discussions sont difficiles, je ne vais pas le cacher » et les délégations ont encore « un gros travail » devant elles sur cette partie du communiqué final, a-t-elle ajouté.
Au sommet du G7, fin mai en Italie, Washington a fini par accepter du bout des lèvres une formule sur l’attachement au libre-échange, inespérée au vu de la ligne protectionniste adoptée par le président américain Donald Trump.
LES ÉTATS-UNIS MOINS CONCILIANTS
Mais les États-unis se sont avérés moins conciliants depuis, au cours d’une réunion de L’OCDE à Paris et Donald Trump a continué à notamment fustiger l’excédent commercial allemand, qu’il juge excessif.
Sur la question des surcapacités mondiales dans la sidérurgie, Angela Merkel a insisté sur la nécessité de trouver une réponse « multilatérale » dans le cadre du G20.
« La probabilité de mesures bilatérales sera sinon tout simplement plus grande », a-t-elle averti, dans une allusion à la mini-bataille qui se joue depuis le printemps sur l’acier.
ENQUÊTE ANTIDUMPING
L’union européenne a pris des mesures contre l’acier chinois à bas prix, mais se voit désormais menacée à son tour par la Maison-blanche, qui a déclenché une enquête antidumping visant à la fois la Chine et plusieurs pays européens, à commencer par l’allemagne.