126 M$ pour le tourisme
Québec souhaite aider l’industrie à se développer
Le gouvernement de Philippe Couillard a annoncé une aide supplémentaire de 126 M$ hier afin de développer l’industrie touristique au Québec.
Sur une période de cinq ans, Québec ajoutera donc 100 M$ en prêts et garanties de prêts, ainsi que 26 M$ sous forme de subventions, afin d’aider les entreprises dans leurs projets d’expansion.
Ces sommes seront disponibles par le biais du Programme d’appui au développement des attraits touristiques (PADAT), qui a déjà distribué 66 M$ en prêts aux entreprises depuis sa création, en 2013.
Les critères du programme ont également été revus pour permettre de financer des projets en hébergement (hors de Québec et Montréal) ainsi qu’en agrotourisme.
STIMULER L’INVESTISSEMENT
« Il y avait une baisse, au cours des dernières années, des investissements privés dans l’industrie touristique. Là, on sent qu’il y a un momentum à saisir », a souligné la ministre du Tourisme et responsable de la région de la Mauricie, Julie Boulet, en marge de l’annonce sur le site de l’en- treprise Cassis Monna et filles, sur l’île d’orléans.
Si les entreprises sont prêtes à investir, l’industrie touristique peine à obtenir des prêts dans les institutions bancaires, affirme la ministre Boulet.
« Souvent, quand ils vont pour un soutien financier, dans les leviers traditionnels, ils ont beaucoup de difficultés à avoir un soutien qui soit adéquat, soutient-elle. Les taux d’intérêt sont trop élevés, parce que c’est un secteur saisonnier qui est plus à risque et parce que ce sont des entreprises de petite taille. »
IMPORTANTES RETOMBÉES
Le montant maximum pour un prêt du PADAT est de 5 millions $. Le ministère estime que chaque dollar investi par le programme rapporte des investissements privés 5,7 fois plus importants.
D’ici 2022, le ministère du Tourisme calcule que les sommes investies par le PADAT permettront des investissements privés de 720 M$ et des retombées économiques de 500 M$.
De plus, 8000 emplois devraient être créés durant la durée des travaux.
Déjà, une quarantaine de projets d’une valeur estimée entre 10 M$ et 50 M$ sont à l’étude chez Investissement Québec, a révélé la ministre.