Une soirée en contraste
Bernard Adamus clôt une veillée festive à Place d’youville
Entre le folk de Samuele et celui de Bernard Adamus, le rock métal instrumental du groupe français Lysistrata et l’accordéon du Louisianais Corey Ledet, la petite foule amassée au carré D’youville a eu droit à une soirée musicale tout en contraste, hier.
La soirée culminait de manière festive avec Bernard Adamus, dont le spectacle au FEQ a été aussi couru que le dernier, en 2015, au Pigeonnier. Entre temps, Adamus a lancé son troisième album, Sorel Soviet So What, et n’a cessé de tourner depuis, au quatre coins du Québec, depuis deux ans.
«C’est presque intimidant», a lancé le chanteur devant l’ampleur de la foule.
Accueilli par d’irréductibles fidèles bruyants, il y avait de quoi festoyer et taper du pied avec ses cuivres, un banjo et une contrebasse, se promenant entre le folk blues et le bluegrass.
Entre les hymnes populaires Brun et Hola les lolos, Adamus a lancé à la foule : « On a quelque chose en commun, on déteste Montréal. »
Au moment d’écrire ces lignes, le party était bien levé à Place d’youville, et ça ne semblait pas vouloir se terminer.
DE BELLES DÉCOUVERTES
Avant Bernard Adamus, la programmation de la soirée était propice aux belles découvertes.
Accompagnée par trompette, clarinette, saxophone et contrebasse, la facture musicale de Samuele, nouvelle étoile montante, est singulière et fort intéressante. Artiste engagée et assumée, elle a récité quelques poèmes à saveur féministes entre les pièces de son album Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent.
On a aussi été complètement séduit par Lysistrata, un «power» trio français dont la musique presque seulement instrumentale est complètement déjantée. Musiciens indociles et bêtes de scène fougueuses, jouant très près les uns des autres sur scène, ils ont abusé de leurs instruments hier, à l’occasion de leur premier concert en dehors de l’europe.
Avec des titres de chansons comme Pantalonpantacourt, la petite foule leur a chaleureusement démontré son enthousiaste.
Puis, l’accordéoniste louisianais Corey Ledet a eu l’effet d’un aimant avec sa musique soul créole ensoleillée: elle a attiré bien des curieux qui se sont mis à danser sous le ciel nuageux.
«Onaquelquechose encommun,on déteste Montréal » – Bernard Adamus