Le Journal de Quebec

Marcel Kittel... par un poil !

L’allemand remporte la 7e étape devant Edvald Boasson Hagen 0,0003 seconde

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Nuits-saint-georges (France) | (AFP) Par une marge inférieure à... 6 millimètre­s, l’allemand Marcel Kittel a été déclaré vainqueur de la 7e étape du Tour de France, hier à Nuits-saint-georges, au prix d’un examen très attentif de la photo d’arrivée.

Le Norvégien Edvald Boasson Hagen, deuxième, a terminé sur la même ligne dans la cité mondialeme­nt réputée de la côte des Nuits. Kittel, lancé, a projeté son vélo. L’écart précis en temps ? Trois dix millièmes de seconde, autrement dit 0,0003 seconde, selon les chronométr­eurs.

Avant d’attaquer le massif du Jura, lors des deux prochaines journées, le Britanniqu­e Chris Froome a gardé le maillot jaune de leader. Mais, pour la dernière fois de la semaine, l’attention s’est surtout portée sur les hommes-jet du peloton. La prochaine étape favorable est programmée mardi prochain à Bergerac.

« Le sprint a été très, très serré. Cela s’est joué au cordeau, un peu comme l’an dernier contre Bryan Coquard (à Limoges). Quand il y a examen de la photo-finish, on doute toujours un peu sur le résultat », a déclaré Kittel.

Indiscutab­le homme fort du sprint sur ce Tour, l’allemand de l’équipe Quick-step a dépossédé le champion de France Arnaud Démare de son maillot vert : « Je veux me concentrer maintenant sur ce maillot. C’était important aujourd’hui. C’est dans ces étapes que l’on marque le plus de points. »

Kittel, 29 ans, s’est imposé pour la troisième fois depuis le départ de Düsseldorf après ses sprints victorieux de Liège (dimanche) et de Troyes (jeudi).

DÉMARE EN RETRAIT

À son palmarès, il compte désormais 12 étapes et rejoint Erik Zabel en tête du classement des coureurs allemands le plus souvent victorieux dans les étapes du Tour. Sans que la statistiqu­e semble le passionner : « C’est super de n’être qu’à une victoire du record, mais je ne cours pas pour les records. »

Derrière Kittel et Boasson Hagen, l’australien Michael Matthews a pris la troisième place devant le Norvégien Alexander Kristoff et l’allemand John Degenkolb.

Côté français, Nacer Bouhanni s’est classé huitième alors qu’arnaud Démare n’a pu entrer dans les dix premiers.

Son directeur sportif avait précisé pendant la course que le champion de France, vainqueur mardi à Vittel, n’était pas au mieux.

« Arnaud a passé une mauvaise nuit, on était dans un hôtel sans “clim”, il faisait très chaud dans la chambre », a expliqué son coéquipier Mickaël Delage.

« J’étais bien, j’étais pas bien », a confirmé Démare. « Sur la fin, ça allait mieux. Mais on a produit notre effort un peu trop tôt et on a plié dans le dernier kilomètre. »

UNE VRAIE LITANIE

Dans cette étape de 213,5 kilomètres, le scénario — immuable — de l’échappée lancée dès le départ a mis en évidence quatre coureurs (Bouet, Gène, Mori, Van Baarle), contrôlés par le peloton à moins de quatre minutes.

Les équipes des sprinteurs, celle de l’allemand André Greipel (9e à l’arrivée) surtout, n’ont pris aucun risque. L’écart a fondu sous la minute, au 40e kilomètre, avant la jonction intervenue à 6 kilomètres de l’arrivée.

Aujourd’hui, la 8e étape (187,5 km) s’attaque au massif jurassien entre Dole, dans la plaine, et Les Rousses, près de la frontière suisse.

Trois ascensions, d’une difficulté progressiv­e de la 3e à la 1re catégorie, sont au programme. La dernière, la Combe de Laisia Les Molunes, est située à seulement 12 kilomètres de l’arrivée où Sylvain Chavanel s’était imposé en 2010.

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PHOTO AFP La photo d’arrivée (en mortaise) a été nécessaire pour déclarer Marcel Kittel (à gauche) vainqueur de la septième du Tour de France hier.

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