Aucune chance !
Fusion du transport en commun de Québec et Lévis
Après avoir envisagé de mettre en commun plusieurs services de leurs sociétés de transport, les maires de Québec et Lévis ferment maintenant la porte à double tour.
Les relations tendues entre Lévis et Québec sur la question des transports ont visiblement eu raison des bonnes intentions exprimées par Régis Labeaume et Gilles Lehouillier lors de l’arrivée de ce dernier à la mairie de Lévis.
En mars 2014, les deux maires saluaient la fin de l’esprit de clocher entre les villes voisines et plaidaient en choeur pour une meilleure coordination du Réseau de transport de la capitale (RTC) et de la Société de transport de Lévis (Stlévis). Ils s’étaient entendus pour étudier l’harmonisation des services et des grilles tarifaires ainsi que pour la création d’un guichet unique pour l’achat de titres et pour le service à la clientèle.
INTENTIONS NON CONCRÉTISÉES
Or, c’est resté au stade des intentions, confirme le maire de Lévis. « Il n’en a jamais été question. Il n’y a aucun regroupement des deux sociétés de prévu à court et moyen terme. Il n’y a rien sur la table. »
Peut-être étudiera-t-on plus tard l’harmonisation des tarifs, dans le cadre des scénarios pour assurer l’interconnexion entre les deux rives, suggère-t-il. Une éventualité qui est loin d’être assurée puisque le maire de Québec a dit et répété ces derniers temps qu’il ne s’occupait plus que de sa ville à la suite de l’échec du projet commun de service rapide par bus.
Il l’a d’ailleurs réitéré au Journal. « J’ai cru énormément à l’esprit régional. Là, c’est terminé. Je m’occupe de mes affaires, de Québec, du transport collectif à Québec. »
TROP CHER POUR LÉVIS
Lévis calcule qu’une fusion des sociétés de transport coûterait trop cher à ses contribuables.
Il en coûte à peu près 76 $ à chaque Lévisien pour le transport en commun, alors qu’un résident de Québec débourse près de 200 $ sur son compte de taxes, souligne Gilles Lehouillier. « On se retrouverait avec un coût plus élevé. Aussi, les conditions de travail ne sont pas les mêmes (au RTC et à la Stlévis). Et nous, en plus, on a une partie du réseau qui est opérée par le privé. »
En 2014, le Parti québécois avait tenté de favoriser l’harmonisation des services entre les deux sociétés. Dans sa Stratégie nationale de mobilité durable, le ministre des Transports de l’époque, Sylvain Gaudreau, avait proposé une « révision de la gouvernance des sociétés de transport de Québec et Lévis », qui prônait, entre autres, la mise en place d’un guichet unique pour l’information et la billetterie.
Mais le projet est tombé avec la défaite du PQ aux mains des libéraux quelques mois plus tard.