Le Journal de Quebec

14 mois de prison pour une relation avec une mineure

Les parents de l’ado de 14 ans avaient consenti

- ÉRIC YVAN LEMAY

Un jeune homme qui a fréquenté une adolescent­e de 14 ans alors qu’il était âgé de 23 ans se bat contre une peine de prison de 14 mois qui lui a été imposée.

Michel Caron Barrette a été libéré de prison à la fin du mois de juin après que sa demande d’appel de la sentence a été autorisée. La Cour d’appel a évoqué une toile de fond inusitée en parlant de la cause du jeune homme, aujourd’hui âgé de 28 ans, originaire de la région de Rimouski et sans antécédent­s.

ALORS ÂGÉ DE 23 ANS

En décembre 2011 débute sa relation avec l’adolescent­e. Lorsqu’il rencontre la mère de celle-ci pour la première fois, il lui mentionne son âge. Cette dernière ne manifeste aucun désaccord. Après un certain temps, le jeune homme déménage même dans sa belle-famille, où il aide notamment à la constructi­on d’une érablière.

Les deux amoureux y ont vécu comme un couple normal et ont eu des relations sexuelles complètes. Michel Caron Barrette dira plus tard qu’il ignorait que c’était illégal d’avoir une relation avec une jeune fille de moins de 16 ans, malgré le consenteme­nt de ses parents.

Après une première rupture, le couple reprend la vie commune en décembre 2012, mais cette fois dans un appartemen­t qu’il loue. Les amoureux y vivent ensemble jusqu’en juin 2013. C’est à ce moment qu’une membre de la famille de l’adolescent­e contacte la Sûreté du Québec pour déposer une plainte d’enlèvement qui sera vite écartée. Les policiers et la Direction de la protection de la jeunesse ont toutefois été mis au fait de la relation.

Une ordonnance a alors été rendue pour empêcher le jeune homme d’avoir tout contact avec la jeune femme, ce qui a mis un terme à la relation.

Michel Caron Barrette a plaidé coupable à deux chefs d’attoucheme­nts sexuels sur une mineure et a été condamné à 14 mois de prison en 2015. On lui en a retiré 14 jours puisqu’il a passé sept jours en détention préventive. Il a également été inscrit au registre des délinquant­s sexuels.

L’avocate du jeune homme, Maryse Beaulieu, a déjà plaidé qu’il s’agissait d’une peine trop sévère.

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