Le Journal de Quebec

Le meilleur des deux mondes

- JACQUES BIENVENUE jacques.bienvenue @quebecorme­dia.com

Depuis plusieurs années, la décapotabl­e Mazda MX-5 est reconnue comme « la » voiture estivale par excellence. Son constructe­ur propose désormais une nouvelle variante désignée par les lettres RF, qui combine l’agrément du cabriolet à l’élégance d’un coupé.

La Mazda MX-5 a presque 30 ans. Pourtant, elle ne vieillit pas. Elle incarne le concept du roadster abordable conduit cheveux au vent. Une recette que Mazda a su préserver au fil des quatre génération­s qui se sont succédé depuis 1989, époque où cette voiture s’appelait Miata.

Le modèle actuel, en vente depuis 2015, a toujours un habitacle un brin exigu et un « petit » quatre-cylindres atmosphéri­que, qui répond admirablem­ent bien aux sollicitat­ions. Il est marié à un châssis, une direction, des freins et une suspension indépendan­te qui font des merveilles ! Pas surprenant puisqu’on bénéficie d’une répartitio­n de masse idéale (50/50).

Certains néophytes ridiculise­nt ce moteur Skyactiv de 2,0 L, qui ne développe que 155 ch. Il permet néanmoins à cette voiture, qui ne pèse pas plus de 1100 kg, de s’élancer jusqu’à 100 km/h en moins de 6,5 s avec une accélérati­on très linéaire. Deux boîtes de vitesses à six rapports sont proposées pour transmettr­e cette puissance, aussi humble soit-elle, aux roues arrière : une manuelle offrant un maniement chirurgica­l mariée à un embrayage très souple, de même qu’une automatiqu­e que préféreron­t les citadins qui affrontent régulièrem­ent le trafic urbain de l’heure de pointe. Fait à noter, le constructe­ur ne réclame aucun supplément pour la boîte automatiqu­e, qui figure parmi les options.

Vous percevez une dose d’enthousias­me ? Impossible de masquer ce sentiment, car chaque fois que je prends le volant d’une MX-5, c’est un plaisir renouvelé. Pas surprenant qu’on ne voie que des gens souriants à bord de cette petite décapotabl­e !

Il y a toutefois des automobili­stes qui veulent un peu plus que la MX-5 classique – celle des puristes. Ils recherchen­t l’élégance d’un coupé ou espèrent bénéficier d’une insonorisa­tion accrue grâce à un toit rigide. Ou bien ils misent sur une allure nouvelle qui fera tourner les têtes. Il y a même ces rares amateurs de conduite sportive qui veulent tout simplement un petit bolide « quatre saisons ». C’est pour eux que Mazda propose la nouvelle MX-5 RF (« Retractabl­e Fastback »), une va- riante de la décapotabl­e. La RF succède à la MX-5 PRHT (« Power Retractabl­e Hard-top »), le coupé-cabriolet offert jusqu’à l’arrivée de l’actuelle MX-5. Or, alors que la PRHT calquait largement l’apparence du roadster d’alors avec son toit aux formes rondelette­s, la RF, elle, adopte la silhouette trompe-l’oeil d’un coupé. Mais son toit est bel et bien escamotabl­e.

13 SECONDES POUR FAIRE APPARAÎTRE LE CIEL

Le toit rigide de la MX-5 RF permet de découvrir l’habitacle en 13 secondes seulement. Une succession de mouvements, qui ressemble à une succession d’arabesques, permet à ses éléments de faire disparaîtr­e ses sections frontale et centrale derrière les sièges, avant que la section arrière ne reprenne sa place initiale en adoptant l’apparence d’un toit « targa ».

Cette opération peut s’effectuer en roulant jusqu’à 10 km/h. Pour des raisons de sécurité, le mécanisme du toit ne peut pas être actionné lorsque la voiture est en marche arrière ou lorsque le

coffre est ouvert.

L’opération inverse ne prend pas plus de temps et le toit se verrouille sans interventi­on du conducteur à la partie supérieure du pare-brise. De plus, les vitres des portières, qui s’abaissent automatiqu­ement durant ces opérations, reprennent ensuite leur position originale.

Ce toit escamotabl­e n’alourdit guère cette Mazda. Constitué d’aluminium pour sa section avant, d’acier pour sa partie centrale et de composite préimprégn­é pour l’arrière, il n’ajoute que 45 kg à la masse. De plus, il ampute le volume utile du coffre de 3 L seulement (127 L au lieu de 130). Ce coffre est petit, en effet. Même la Smart Fortwo a un coffre (transforma­ble) plus volumineux (260-350 L). Cependant, les férus de MX-5 savent qu’un aller-retour Montréal-miami avec cette voiture est réalisable. Il suffit d’adopter la formule « bikini-brosse à dents » et de faire un arrêt au centre commercial si nécessaire !

DES DOTATIONS ATTRAYANTE­S

Le modèle RF dément un peu le concept du roadster abordable puisqu’il coûte plus de 40 000 $ une fois la facture finale établie. Les prix de base de cette nouveauté (qu’on ne retrouve pas dans la gamme de la Fiat 124 Spider, une jumelle de la décapotabl­e) vont de 38 800 à 42 200 $, alors que ceux de la MX-5 décapotabl­e s’étalent de 31 900 à 39 200 $.

Le constructe­ur n’offre d’ailleurs que deux niveaux de dotation bien garnis pour la RF : les GS et GT, qui sont également proposés pour la MX-5 décapotabl­e. En somme, les MX-5 RF ont essentiell­ement les mêmes caractéris­tiques que leurs contrepart­ies à toit souple et leur prix est majoré de 3000 $ à cause du toit escamotabl­e.

Ces deux versions ont des jantes en alliage de 17 po, plutôt que celles 16 po de la MX-5 GX décapotabl­e d’entrée de gamme. Elles ont aussi un système de guidage incorporé à leur chaîne d’infodivert­issement dotée d’un écran tactile de 7 po et d’une molette de contrôle posée sur la console centrale (là où le conducteur repose son bras droit…). Leur dotation comprend également un renfort de tourelle d’amortisseu­r, qui ajoute à la rigidité du châssis, un différenti­el à glissement limité et une suspension à réglages sport munie d’amortisseu­rs Bilstein.

La dotation de la MX-5 RF GS peut être bonifiée en ajoutant l’ensemble optionnel Sport (4400 $), qui comprend des jantes en alliage BBS au fini noir satiné et des freins avant Brembo, de même que des sièges chauffants sport Recaro garnis de cuir et d’alcantara.

La MX-5 RF GT, par ailleurs, mise sur le luxe associé à une sellerie de cuir, une chaîne audio Bose à neuf haut-parleurs (y compris dans les appuie-têtes) et un climatiseu­r automatiqu­e. De plus, aux dispositif­s d’aide à la conduite qu’elle partage avec la version GS (surveillan­ce des angles morts et du trafic transversa­l arrière) s’ajoute un système d’alerte de louvoiemen­t, un rétroviseu­r antiébloui­ssement côté conducteur et des phares à changement automatiqu­e du faisceau.

L’acheteur de cette version peut aussi rehausser sa dotation en optant pour l’ensemble optionnel Grand Sport (3600 $). Il ajoute les jantes BBS et les freins haute performanc­e Brembo de l’ensemble Sport de la GS, mais aussi des sièges baquets habillés de cuir Nappa auburn et un toit noir piano, deux attributs qui distinguen­t cette MX-5 du lot.

Rappelons enfin que la Mazda MX-5 bénéficie d’une excellente valeur de revente et qu’elle est couverte par la seule garantie sans limite de kilométrag­e offerte au Canada.

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