Galchenyuk ou Drouin au centre ?
Pourquoi sortir une quantité industrielle de statistiques pour trouver une réponse au débat : Alex Galchenyuk ou Jonathan Drouin au poste de centre ? Les penseurs du Centre Bell sauront faire ce choix.
Trop souvent, les statistiques peuvent laisser miroiter ce qu’on voudrait tirer comme conclusion.
Je préfère écouter Dominic Ducharme qui a dirigé Drouin chez les juniors et qui affirmait, il y a quelques semaines, à l’émission de Jean-charles Lajoie sur 91,9 sports, qu’on devrait donner à Drouin toute la latitude pour exprimer son indéniable talent, c’est-à-dire en l’utilisant sur le flanc gauche ou sur le flanc droit.
C’est ce que Jon Cooper a fait à Tampa Bay, et Drouin lui a donné une bonne saison l’hiver dernier, même si les deux hommes ne partageaient pas la même philosophie.
Et je veux bien croire que Marc Bergevin et Claude Julien ont rapidement affirmé que Galchenyuk n’avait pas réussi, du moins pour l’instant, l’examen du joueur de centre. D’accord. Mais, c’était il y a deux mois. On croyait bien à ce moment-là que le Canadien obtiendrait via le marché des transactions un centre de premier plan. Or, Bergevin a fait chou blanc.
UN JOUEUR PLUS ATTRAYANT
Par conséquent, oublions les statistiques et rappelons-nous qu’il a déjà joué à cette position, qu’il a déjà terminé avec 30 buts et qu’il s’est très bien débrouillé lors des deux premiers mois de la saison.
Par contre, il faut aussi garder en perspective que Galchenyuk est un joueur encore plus attrayant pour la compétition maintenant qu’il a signé une entente de trois ans sans qu’aucune clause de nonéchange ou de non-mouvement soit incluse.
Ne devrait-on pas sortir le dossier Tyler Seguin pour servir un avertissement à Marc Bergevin et surtout à Claude Julien ?
Les Bruins ont liquidé un jeune centre talentueux, peut-être pas très discipliné à l’extérieur de la patinoire, pour se retrouver quelques années plus tard avec absolument rien pour justifier cette décision.
Si je me souviens bien, on utilisait souvent Seguin à l’aile alors que les résultats depuis la transaction démontrent clairement qu’il est un joueur de centre explosif même s’il a des carences en défense.
RIEN À PERDRE AVEC MARLEAU
Qu’ont à perdre les Maple Leafs de Toronto avec l’embauche de Patrick Marleau ? Rien du tout. Vous allez me dire qu’un contrat de trois ans, ce n’est pas très brillant de la part de Lou Lamoriello, sauf que Marleau est en bonne forme, il possède la rapidité pour rivaliser avec les jeunes loups de la Ligue nationale, et, dans l’environnement des Leafs, il va se retrouver avec des patineurs talentueux et créatifs.
C’est un joueur qui saura aider Matthews, Marner, Nylander et compagnie. Il saura guider les jeunes leaders des Leafs dans les moments les plus difficiles et les plus intenses. Les Leafs ont payé le gros prix, certes, mais ils visent haut, et parfois il faut savoir prendre des risques. Et, dans ce cas-ci, Marleau est un risque bien calculé.
PAS ENCOURAGEANT...
Jaromir Jagr n’a pas encore trouvé preneur. À 45 ans, malgré une saison intéressante, sans trop d’éclat cependant, il cogne encore à la porte de quelques formations.
On aime bien Jagr, mais à ce stade-ci des préparatifs en vue de la prochaine saison, les directeurs généraux ont bien d’autres chats à fouetter.
Jagr ainsi que les vétérans qui sont toujours dans l’attente d’une offre intéressante pourraient bien devoir attendre encore quelques semaines, peut-être même en septembre, avant de trouver un emploi.
Jusqu’à maintenant, Jarome Iginla, 40 ans, Andreï Markov, 38 ans, et Shane Doan, 41 ans, ont été placés en attente. Mike Fisher et Matt Cullen sont deux autres vétérans qui n’ont pas encore décidé s’ils poursuivraient leur carrière ou pas.
UN AUTRE STAMKOS
John Tavares et son agent, Pat Brisson vont-ils emprunter le parcours de Steven Stamkos, c’est-à-dire ne rien précipiter relativement aux négociations du prochain contrat du capitaine des Islanders de New York.
Stamkos a mis une saison à faire connaître sa décision, laissant courir les rumeurs qu’il pourrait se retrouver à Toronto. Tavares est un Ontarien. Mais, contrairement à Stamkos, les Maple Leafs ne savaient pas exactement si Matthews aboutirait dans la Ville Reine et ils ignoraient s’il parviendrait à rapidement s’établir comme un joueur de concession. C’est maintenant le cas. Les Islanders ne veulent pas lâcher le morceau. Sauf que les prochaines actions de l’entreprise auront un impact majeur sur Tavares.