Le Journal de Quebec

DE BOUT EN BOUT

Bottas résiste à Vettel et remporte son deuxième Grand Prix ; Stroll classé 10e

- Louis Butcher

Malgré deux inquiétude­s, dont une dès le signal du départ, Valtteri Bottas a su résister à la menace de plus en plus pressante de Sebastian Vettel en fin d’épreuve pour remporter hier le Grand Prix d’autriche.

À bord de sa Mercedes, le Finlandais signe sa deuxième victoire en F1 après avoir obtenu la position de tête la veille. Daniel Ricciardo a accompagné les deux principaux animateurs de la course sur le podium, son cinquième consécutif.

Quant à Lance Stroll, parti en fond de grille après n’avoir réalisé que le 18e chrono le plus rapide en qualificat­ions, il s’est classé au dixième rang au volant de sa Williams.

Le jeune pilote québécois marque au moins un point dans un troisième Grand Prix consécutif, une série fructueuse qu’il avait amorcée devant son public, à Montréal, quand il avait terminé à la neuvième place.

« Ce résultat satisfaisa­nt prouve que tout peut arriver pendant une course de F1, a relaté Stroll, et que ça ne s’arrête jamais le samedi. Je suis heureux, car je me suis battu pour obtenir un autre point.

« C’est simplement dommage de ne pas avoir été suffisamme­nt compétitif en qualificat­ions pour mériter une bonne position sur la grille de départ. »

UN TOUR DE PLUS ?

Bottas s’est littéralem­ent envolé lorsque les feux rouges se sont éteints. Trop tôt, a estimé Vettel autant en début d’épreuve sur les ondes radio qu’au terme de la course.

Des images, rapportées par la télé française Canal +, tendent à prouver que le Finlandais a accéléré 40 millièmes de seconde avant le temps. Les commissair­es de course ont tardé à rendre leur décision. Ce n’est qu’après 25 tours, après maints visionneme­nts de la séquence, qu’ils ont annoncé qu’aucune pénalité n’était imposée au vainqueur.

« Je pense que j’ai réalisé le départ de ma vie, s’est exprimé Bottas. C’était le bon moment de le faire, sinon le dénouement de cette course n’aurait peut-être pas été le même. Je le voyais revenir sur moi, j’avais hâte que tout se termine, car mon pneu arrière gauche était vraiment mal en point. »

Si Vettel souhaitait une sanction qui lui aurait ouvert la voie à une quatrième victoire en 2017, il aurait aussi espéré que cette épreuve, jusque-là monotone, comporte 72 tours et non 71.

À sa sortie de voiture, le quadruple champion du monde est venu serrer la main au gagnant, tout en lui glissant à l’oreille : « Un tour de plus… »

« Je le voyais souffrir dans la montée, a expliqué Vettel. Un tour de plus et je pense que j’aurais pu le doubler. La situation aurait aussi été différente si Sergio Pérez ne m’avait pas gêné au dernier passage. »

Il était effectivem­ent temps pour Bottas que ce Grand Prix se termine. Son avance sur la Ferrari avait fondu à 66 centièmes de seconde quand le drapeau à damier a été agité.

VINGT POINTS D’ÉCART

Vettel peut toutefois se consoler de ne pas avoir remporté cette neuvième étape du Championna­t du monde de F1. Sa deuxième place lui vaut de devancer son plus sérieux poursuivan­t au titre, Lewis Hamilton, pour une troisième épreuve d’affilée.

Son avance en tête du classement des pilotes est maintenant fixée à 20 points (171 contre 151). Bottas est troisième à 136.

Le Britanniqu­e, qui s’était élancé de la huitième place (à la suite d’une pénalité imposée pour un changement de boîte de vitesses inappropri­é), s’est bien comporté en se hissant à la quatrième place, mais ses efforts pour venir accompagne­r les deux premiers sur le podium ont été vains.

Ricciardo est venu lui fermer la porte lors d’une ultime tentative survenue en fin de parcours.

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