Le Journal de Quebec

Khadr, un enfant soldat, vraiment ?

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Chaque fois qu’on parle d’omar Khadr, on dit toujours qu’il était un enfant soldat.

Je suis sûr que lorsque vous entendez parler d’enfants soldats, vous pensez à des jeunes de huit ans qui ont été enlevés de leur famille pour être élevés et endoctriné­s par des extrémiste­s dans le but de servir de chair à canon.

Or, ce n’était pas le cas de Khadr.

UNE AFFAIRE DE FAMILLE

Khadr a été élevé dans une famille radicale très proche de Ben Laden.

Son père parcourait le monde pour amasser de l’argent servant à financer des activités terroriste­s d’al-qaïda, et Omar fabriquait des bombes artisanale­s.

Il pratiquait le terrorisme par choix et partageait (comme ses cinq frères et soeurs) les conviction­s extrémiste­s de ses parents.

Ce ne sont pas des étrangers qui l’ont emmené en Afghanista­n pour faire le djihad, mais son propre père.

La mère d’omar Khadr (qui a applaudi chaleureus­ement l’attaque du 11 septembre 2001 à New York, planifiée par son grand pote Ben Laden) était fière de son fils. « Les mères canadienne­s aimeraient avoir un fils si brave », a-t-elle déjà déclaré dans un documentai­re de la CBC.

LES VRAIS RESPONSABL­ES

Khadr n’a pas été endoctriné dans le sens traditionn­el du terme. Il s’est juste joint de son plein gré à la « business » familiale.

À 15 ans, on est en âge de se révolter contre ses parents. Omar Khadr, lui, ne l’a pas fait.

Oui, il était mineur. Mais à 15 ans, on a plus de juge- ment qu’à 8 ans.

Si le fils d’al Capone avait décidé à 15 ans de se joindre à l’entreprise criminelle de son père, aurait-on dit qu’il était un pauvre « enfant gangster » qui a été enlevé contre son gré et endoctriné par des étrangers ?

Non. On aurait dit qu’il était l’héritier d’un empire criminel, le digne successeur de son père, un caïd endurci et déterminé qui a choisi avec fierté de marcher dans les traces de son paternel.

En fait, quoi qu’en pense Justin Trudeau, les premiers responsabl­es de ce qui est arrivé à Omar Khadr ne sont ni les États-unis (qui l’ont sauvé alors qu’il était en train de se vider de son sang) ni le Canada, mais sa propre famille, sans oublier les régimes qui financent et répandent cette idéologie meurtrière aux quatre coins du globe.

Ces gens-là (le père est mort en 2003 alors qu’il combattait des policiers pakistanai­s, mais la mère est toujours vivante) devraient indemniser Tabitha Speer, la veuve du soldat qu’omar Khadr a avoué avoir tué.

Rappelons-le : les membres de la famille Khadr amassaient de l’argent pour Al-qaïda. Ils semblent toujours avoir les mêmes conviction­s qu’avant.

Que pensez-vous qu’omar Khadr va faire avec les 10,5 millions de dollars qu’il a reçus du gouverneme­nt canadien ? Créer une fondation pour lutter contre l’islamisme, qui transforme les jeunes en bombes humaines ?

Omar Khadr a décidé volontaire­ment de se joindre à la « business » familiale...

MÊME LES NÉO-DÉMOCRATES SONT CONTRE !

La bonne nouvelle, dans tout ça, est que selon un sondage Angus, 71 % des Canadiens (91 % des électeurs conservate­urs, 64 % des électeurs néo-démocrates et 61 % des électeurs libéraux) trouvent que Justin Trudeau a pris la mauvaise décision en accordant un tel montant à Omar Khadr.

Ça va le suivre…

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