Washington teste son système de défense antimissile en Alaska
WASHINGTON | (AFP) Les militaires américains ont annoncé hier avoir réussi le test d’un système d’interception de missiles, sur fond de premier lancement réussi d’un missile intercontinental par la Corée du Nord.
Un système THAAD — Terminal High Altitude Area Defense — basé en Alaska a réussi à intercepter un missile balistique cible lancé en vol d’un avion de transport gros porteur C-17 de l’armée de l’air américaine au large d’hawaï, ont précisé les militaires.
Le système d’armement THAAD — partiellement installé en Corée du Sud pour parer à la menace nord-coréenne avant un gel du déploiement par le président coréen — a réussi à « détecter, traquer et intercepter la cible », ont-ils précisé.
Ce système est conçu pour abattre des missiles balistiques à courte et moyenne portée, et à portée intermédiaire, mais pas les missiles intercontinentaux du type testé par Pyongyang la semaine dernière et dont les experts affirment qu’il pourrait atteindre l’alaska.
Selon l’armée américaine, ce test est le 14e d’affilée à être couronné de succès.
Le déploiement de THAAD en Corée du Sud avait provoqué la colère de Pékin, le seul allié de la dictature nord-coréenne, qui y voyait un risque supplémentaire de déstabilisation de la péninsule.
MISSILES PATRIOT
Par ailleurs. Les États-unis vont vendre à la Roumanie, un pays membre de L’OTAN, pour près de quatre milliards de dollars de systèmes de défense antimissiles Patriot, ont indiqué hier le Pentagone et le département d’état, une annonce qui vise implicitement la Russie.
Comme pour chaque contrat commercial de ventes d’armes par Washington, c’est le département d’état qui a approuvé la « vente possible » de toute une série d’équipements de défense Patriot pour une enveloppe évaluée à 3,9 milliards de dollars. Le ministère de la Défense en informe le Congrès qui peut, en théorie, s’y opposer sous 30 jours.
Outre le montant très élevé, l’annonce est significative, car elle concerne un pays européen de l’ancien bloc soviétique que le président américain Donald Trump lui-même avait pris en exemple, en juin, pour ses efforts visant à porter ses dépenses de défense à 2 % de son PIB.
DIRECTIVE
L’administration Trump, comme l’avait fait l’administration Obama, exige des alliés européens de L’OTAN qu’ils mettent davantage la main à la poche dans le cadre de l’alliance atlantique.
Selon la formule consacrée en la matière, « cette proposition de vente renforce les politiques étrangère et de sécurité nationale des États-unis en contribuant à l’amélioration de la sécurité d’un allié de L’OTAN ».
Sans jamais mentionner Moscou, Washington estime que « la Roumanie utilisera le système de missiles Patriot pour renforcer la défense de son territoire et dissuader toute menace régionale ».