Le chef de L’ÉI serait bien mort
BEYROUTH | (AFP) Le chef du groupe État islamique (ÉI) Abou Bakr al-baghdadi est mort, a annoncé hier une ONG syrienne, au lendemain de la proclamation par l’irak de sa victoire à Mossoul face à l’organisation djihadiste.
Si la mort du chef de L’ÉI était confirmée, il s’agirait d’un nouveau coup très dur porté contre ce groupe responsable d’atrocités et d’attentats meurtriers, qui vient de perdre son dernier grand bastion urbain en Irak et qui est la cible d’une offensive dans son fief de Raqa en Syrie voisine.
« De hauts responsables de L’ÉI présents à Deir Ezzor (province de l’est syrien contrôlée en grande majorité par les djihadistes, ndlr) ont confirmé à L’OSDH la mort d’abou Bakr al-baghdadi », a déclaré à L’AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de L’OSDH, basé en Grande-bretagne et qui dispose d’un large réseau de sources en Syrie.
« Nous l’avons appris aujourd’hui (mardi) mais nous ignorons quand ou comment il est mort », a-t-il ajouté.
Le 22 juin, la Russie avait affirmé avoir « selon une forte probabilité » tué Baghdadi dans une frappe aérienne fin mai près de la ville de Raqa en Syrie, une information qui n’avait été confirmée par aucune autre
source.
RÉACTIONS
La coalition internationale antidjihadiste dirigée par Washington a affirmé ne pas être en mesure de vérifier l’annonce de L’OSDH. « Je n’ai pas la moindre idée » du sort de Baghdadi, a affirmé le général américain Stephen Townsend, chef des forces de la coalition.
« J’espère qu’il est bel et bien mort. Et s’il ne l’était pas, il le sera dès que nous saurons où il se trouve », a-t-il souligné.
« Nous avons des professionnels qui utilisent toutes les informations à leur disposition (...) avant de pouvoir confirmer des allégations », a de son côté indiqué le porte-parole américain de la coalition, le colonel Ryan Dillon.