Le Journal de Quebec

Pensée du jour

La vie heureuse est celle qui est en accord avec sa propre nature. – Sénèque

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Quelle est cette chose qui s’infiltre sournoisem­ent, tranquille­ment, doucement, sans que vous ne vous en rendiez compte tellement elle est impercepti­ble? Elle vous fréquente depuis des années sans que vous le sachiez. Elle trace son chemin pendant que vous continuez à vivre comme vous l’avez toujours fait en dépit des coucous, anodins à vos yeux, qu’elle vous fait.

Plus vous avancez, plus vous avez des pertes de sommeil (1er coucou). Puis des pertes d’intérêt pour des choses que vous adoriez (2ième coucou). Vous commencez à perdre l’appétit (3ième coucou). Puis c’est la perte de l’estime de soi (4ième coucou). On s’isole (5ième coucou). La fatigue s’installe (6ième coucou). Enfin, une grande tristesse vous envahit (8ième coucou). Si par bonheur vous mettez le doigt sur le bobo plus tôt, vous éviterez de sombrer dans l’alcool comme ce fut mon lot à cause de ma tête dure.

Quand tu fais face à ça tu te dis « Ben voyons donc pas moi, la femme forte de l’évangile, celle que rien n’atteint, celle qui a toujours le contrôle de ses émotions. » Alors tu t’isoles par peur du jugement et tu te maintiens dans le déni. Puis, toujours dans le déni, parce qu’il faut bien trouver une raison à ton état tu te dis « Ben voyons ce n’est que le stress causé par la mort de mon conjoint et toutes les charges administra­tives conséquent­es qui m’ont rendue à fleur de peau. »

Mais ça n’empêche pas la boule dans la gorge et le noeud dans l’estomac de t’étouffer peu à peu, parce que tes émotions se butent contre le mur érigé en dedans pour cacher tes faiblesses. Puis un matin, le mot DÉPRESSION te frappe en pleine face, avec la nécessité d’accepter qu’elle fait partie de ta vie. On dit que tomber fait mal mais que se relever rend plus fort. Je veux bien. Mais entre les deux, il y a tellement d’efforts à faire. Et encore faut-il vouloir les faire. Ça fait huit mois que j’ai pris conscience que je déboulais cette pente abrupte. J’avance puis je recule en me disant que je dois faire un pas à la fois. L’important c’est qu’au bout de la route, je me serai retrouvée MOI. Jeannine Des chambres

Merci de ce super beau témoignage. Je sais que vous espérez toucher vos congénères dans la maladie par votre mot et je ne doute pas que vous allez atteindre votre cible. Quand on sait la quantité de plus en plus grande de personnes des deux sexes affectées par la dépression, on voit à quel point on a besoin de toutes les expérience­s pertinente­s pour explorer les moyens de s’en sortir. Pour celles et ceux que votre cas intéresse, je signale que vous avez une page Facebook dans laquelle vous faites part de votre démarche au quotidien et échangez avec vos interlocut­eurs. Pour vous joindre on va au :

https://www.facebook.com/groups/ jean ni ne des chambres/

Changement­s inquiétant­s dans la vision

Lisant votre chronique ce matin, je me suis reconnu dans le cas décrit par celle qui signait « Découragée » qui s’inquiétait du fait que du jour au lendemain, la vision globale de son mari ainsi que sa vision de lecture étaient restées normales selon l’ophtalmolo­giste consulté, mais que sa perception des couleurs elle, avait changé. Les blancs étaient devenus gris et les phares d’auto, jaunes fluorescen­ts. Cela sans que personne ne puisse lui expliquer l’origine de tels changement­s. Je suis en attente de me faire opérer pour la cataracte, et je pense que les symptômes tels que décrits s’apparenten­t aux mêmes que ceux dont je suis affecté. Mon conseil c’est que son mari devrait consulter un deuxième ophtalmolo­giste. Monsieur S. harnois

Cette personne ayant déjà passé tous les examens pertinents à sa situation, il ne reste vraisembla­blement qu’à se tourner vers l’erreur humaine pour expliquer l’absence de diagnostic. Une deuxième évaluation serait de mise pour en avoir le coeur net.

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