Samuel Monette se fait un nom
WINNIPEG | Pur inconnu sur la planète tennis, le Québécois Samuel Monette a réalisé la belle histoire du jour, hier, au Challenger de Winnipeg.
Le joueur de Repentigny a signé la plus importante victoire de sa jeune carrière en corrigeant en 48 petites minutes le Japonais Hiroki Moriya, 187e au monde, 6-0 et 6-1, dans son match de premier tour.
Monette, qui arrive d’aussi loin que la 899e position sur l’échiquier mondial, affichait un large sourire à sa sortie du court central. « C’est incroyable. Je pense qu’il m’a pris un peu à la légère puisque j’ai eu un laissez-passer et qu’il est une tête de série (5). Il a vu beaucoup plus de tennis que probablement j’en ai vu. J’ai vu ça comme une belle opportunité. Je le voyais détendu, et dès le début du match, j’ai joué du tennis simple, mais vraiment solide. »
STAGE UNIVERSITAIRE ÉREINTANT
Ancien de l’université de l’indiana, Monette enfile à temps plein ses espadrilles sur le circuit mondial depuis mai seulement, après avoir complété quelques cours manquants pour l’obtention de son diplôme. De son propre aveu, ses années universitaires n’ont pas été de tout repos, passant près d’accrocher sa raquette au terme de celles-ci.
« Après mon université (en mai 2016), j’ai remis mon tennis en question, a reconnu l’athlète de 23 ans. J’étais vraiment fatigué et j’ai eu beaucoup de blessures à l’université. J’ai pris une petite pause, et à mon retour, j’y suis allé all-in. »
PATIENCE
Dans un monde idéal, Monette voudrait percer le top 400 d’ici le début de l’année prochaine, et se hisser, un jour, parmi les 100 meilleures raquettes. Mais d’ici là, il veut continuer à s’amuser.
« En ce moment, j’y vais match par match, tournoi par tournoi, a mentionné le joueur bien baraqué. J’ai du plaisir, je voyage et je compétitionne. C’est le bonbon. J’ai de la misère à m’entraîner, mais quand je suis sur la route et que je joue des matchs, je m’éclate. »
Chez les femmes, la Blainvilloise Charlotte Robillard-millette a plié bagage à son premier match où elle s’est inclinée contre la favorite, l’américaine Nicole Gibbs. La jeune Isabelle Boulais a subi le même sort.