Belle opportunité pour Williams
L’américaine est la joueuse la plus titrée et la plus expérimentée à avoir atteint les quarts hier
WIMBLEDON | (AFP) Venus Williams a remporté hier le choc des générations contre la championne de RolandGarros, Jelena Ostapenko, pour accéder aux demi-finales de Wimbledon et a maintenant une belle opportunité de soulever un huitième trophée majeur, neuf ans après son dernier sacre londonien.
Autre enseignement de la journée, légèrement perturbée par la pluie : la Tchèque Karolina Pliskova deviendra la nouvelle no 1 mondiale lundi après la défaite de la no 2 mondiale, Simona Halep, contre Johanna Konta (7e), devenue la première Britannique à s’inviter dans le dernier carré depuis Virginia Wade, en 1978.
À 37 ans, Venus Williams est quant à elle la joueuse la plus âgée à rallier ce niveau depuis 1994 et sa compatriote Martina Navratilova, qui s’était ensuite inclinée en finale contre l’espagnole Conchita Martinez.
«J’adore ce sport. C’est pour cela que j’y consacre autant de temps et d’énergie», a expliqué l’américaine, après son succès (6-3, 7-5) sous le toit du Centre court face à Ostapenko, la valeur montante du circuit féminin, de 17 ans sa cadette.
Vu la concurrence, l’ex-no 1 mondiale (11e aujourd’hui) a les moyens d’aller aussi loin que Navratilova, voire de soulever le trophée.
Ni sa soeur Serena (enceinte), qui l’a privée du titre en finale des Internationaux d’australie en janvier, ni la Russe Maria Sharapova (blessée), lauréate du tournoi en 2004, ne sont là pour la stopper.
CINQ FOIS TITRÉE À WIMBLEDON
Et aucune des autres prétendantes en lice n’a le palmarès et l’expérience de la grande Floridienne (1,85 m, 75 kg), sept fois titrée en Grand Chelem, dont cinq fois dans son jardin de Wimbledon entre 2000 et 2008.
«Je me sens encore puissante et capable de tout. Peu importe l’âge, tant que je me sens comme ça, je sais que je peux prétendre au titre», a expliqué l’aînée des soeurs Williams, après s’être débarrassée de la Lettone Ostapenko.
Prochain obstacle sur sa route : Konta (7e), qui n’a jamais joué une finale majeure, mais sera soutenue par tout un peuple qui la voit comme une héritière possible de Wade, dernière Britannique sacrée dans le Temple, en 1977.
Devant des spectateurs en transe, elle a renversé la Roumaine Halep (6-7 (2/7), 7-6 (7/5), 6-4) et l’a empêchée de s’emparer du trône de l’allemande Angelique Kerber.
Cette dernière avait perdu tout espoir de conserver sa couronne après sa défaite lors des huitièmes de finale contre l’espagnole Garbiñe Muguruza, lundi.
Deux prétendantes pouvaient alors la détrôner : Halep en cas de succès hier, ou Pliskova, déjà éliminée (au 2e tour), en cas de défaite de la Roumaine.
LE RETOUR DE MUGURUZA
Plus tôt, l’espagnole Garbiñe Muguruza, finaliste en 2015, a dominé la Russe Svetlana Kuznetsova (8e), 6-3, 6-4, signant ainsi son retour dans le dernier carré d’un tournoi majeur depuis Roland-garros l’an passé.
«Cela représente beaucoup pour moi de vivre une nouvelle demifinale ici car c’est l’endroit où j’ai percé», a commenté l’ex-no 2 mondiale, redescendue au 15e rang.
Elle affrontera l’invitée surprise des demies, la Slovaque Magdalena Rybarikova (87e) qui a dominé l’américaine Coco Vandeweghe (25e) 6-3, 6-3.
DJOKOVIC VEUT UN BRIS DANS LE 5e SET
Dans le dernier des huitièmes de finale masculins, reporté de lundi à mardi, l’ex-no 1 mondial et triple champion londonien Novak Djokovic a surmonté une blessure à l’épaule droite, problème qu’il «traîne depuis un moment» pour battre le Français Adrian Mannarino (51e) 6-2, 7-6 (7/5), 6-4.
Le Serbe a critiqué l’état du gazon du court central, «pas super cette année» et a plaidé pour l’instauration du bris d’égalité dans le 5e set, mécontent de ne pas avoir pu jouer lundi.
Son match avait été reporté après la victoire marathon du Luxembourgeois Gilles Muller sur l’espagnol Rafael Nadal (15-13 dans le 5e set, 4 h 47 de jeu) alors que le jour commençait à décliner.