Le Journal de Quebec

Sept ans de prison pour un meurtre « raté »

L’ex-aspirant policier Vincent Langlois-laroche avait planifié et tenté de tuer son ex-copine en juin 2014

- NICOLAS LACHANCE

L’ex-aspirant policier Vincent Langlois-laroche passera les 59 prochains mois de sa vie derrière les barreaux pour avoir planifié et tenté de tuer son ex-copine.

La juge Chantale Pelletier a ordonné une peine d’emprisonne­ment de sept ans à l’ex-étudiant en technique policière, hier, au palais de justice de Québec. Langlois-laroche est détenu depuis le 22 juin 2016, alors qu’il a été déclaré coupable de tentative de meurtre, menaces de mort et harcèlemen­t criminel.

Ainsi, 25 mois de détention sont réduits immédiatem­ent à sa peine en raison de ce temps déjà purgé. C’est les yeux rivés vers le sol que le jeune homme de 27 ans a écouté la sentence, restant stoïque et démontrant peu d’émotion.

GRAVITÉ DES GESTES

La magistrate a rendu cette décision en soulignant « la gravité des infraction­s, la planificat­ion et la préméditat­ion, la violence à l’égard de son ex-conjointe, les séquelles psychologi­ques de la victime » et le profil narcissiqu­e de l’accusé. La Couronne réclamait entre 12 et 16 ans. La juge a décidé de tenir compte du jeune âge de l’accusé et de sa possibilit­é de réhabilita­tion.

Elle a également considéré que les excuses de Langlois-laroche étaient sincères. « Évidemment, on s’appuyait sur d’autres décisions pour justifier une peine qui était supérieure », a dit la procureure de la Couronne, Me Josée Lemieux. Néanmoins, Me Lemieux croit que la victime est satisfaite du dénouement, principale­ment parce que sa sécurité est maintenant assurée.

« Pour elle, le processus judiciaire a été éprouvant et elle a été soulagée de savoir que c’était la dernière fois qu’elle devait venir au palais de justice. J’espère qu’elle aura la quiétude pour guérir en paix. Elle a une crainte qui demeure, qui est très présente. Elle a un diagnostic de choc post-traumatiqu­e », a expliqué Me Lemieux.

PLANIFIÉ

En 2014, ne digérant pas sa récente rupture amoureuse qu’il a lui-même amorcée, Langlois-laroche harcèle son ex-copine en lui envoyant des cadeaux et des centaines de messages textes, dont certains sont « menaçants et inquiétant­s ». Il ira jusqu’à la menacer de mort.

Le 9 juin 2014, il l’agresse sauvagemen­t en la frappant à la tête dans le stationnem­ent du CHUL à Québec. C’est l’arrivée inopinée d’une voiture qui aurait dérangé le plan fatal. Des documents écrits ont d’ailleurs été retrouvés chez Langlois-laroche démontrant qu’il avait « minutieuse­ment dressé la liste » pour atteindre son objectif et ainsi planifier de tuer son ex.

 ?? PHOTOS D’ARCHIVES, STEVENS LEBLANC ET COURTOISIE ?? Vincent Langlois-laroche a repris la route de la prison après la décision de la juge. L’ex-aspirant policier avait longuement planifié son geste. De la corde et un bidon d’essence avaient notamment été retrouvés par les policiers.
PHOTOS D’ARCHIVES, STEVENS LEBLANC ET COURTOISIE Vincent Langlois-laroche a repris la route de la prison après la décision de la juge. L’ex-aspirant policier avait longuement planifié son geste. De la corde et un bidon d’essence avaient notamment été retrouvés par les policiers.

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