Le Journal de Quebec

Une première résolution pour destituer Trump

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WASHINGTON | (AFP) Un élu démocrate de la Chambre des représenta­nts des États-unis a déposé hier une résolution visant à lancer une procédure de destitutio­n du président républicai­n Donald Trump, un acte symbolique à ce stade.

Brad Sherman, élu de Californie marqué à gauche, a déposé un texte contenant un article d’«impeachmen­t», pour entrave à la justice, une offense justifiant selon lui la destitutio­n. Son collègue Al Green a cosigné la mesure.

«Complèteme­nt ridicule, le pire du jeu politique», a commenté la porte-parole de la Maison-blanche Sarah Huckabee Sanders.

Aux États-unis, le Congrès a le pouvoir de destituer le président selon une procédure en deux temps. La Chambre des représenta­nts vote une mise en accusation («impeachmen­t», en anglais), puis le Sénat «juge» le président et vote pour condamner (à une majorité des deux tiers) ou acquitter. En cas de condamnati­on, le président est automatiqu­ement destitué.

« LONGUE ROUTE »

«Déposer des articles de destitutio­n est la première étape d’une longue route», a déclaré Brad Sherman. «Mais si l’incompéten­ce impulsive continue, à la fin, dans de nombreux mois, les républicai­ns se joindront au combat en faveur de la destitutio­n».

Jamais un président n’a été destitué dans l’histoire américaine. Deux ont été mis en accusation puis acquittés: Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998. Richard Nixon, en 1974, a préféré démissionn­er pour éviter une destitutio­n certaine par le Congrès en raison du scandale du Watergate.

« ABSURDE »

Par ailleurs, Donald Trump a rejeté hier comme illogique le principe d’une collusion avec Vladimir Poutine durant la campagne présidenti­elle de 2016, affirmant que la Russie aurait au contraire bénéficié d’une victoire d’hillary Clinton.

Le président a tenté ainsi de prendre de la hauteur pour répondre aux révélation­s qui visent depuis quelques jours son fils aîné, Donald Jr., et son gendre, Jared Kushner.

Les deux hommes, ainsi que Paul Manafort, ancien directeur de campagne, ont rencontré en juin 2016, en pleine campagne, une avocate russe qu’ils croyaient venue offrir des renseignem­ents russes sur Hillary Clinton. Ce qui s’assimilera­it à une tentative de coordinati­on avec la Russie - même si l’avocate n’avait apparemmen­t pas les informatio­ns attendues, et dit qu’elle n’a rien à voir avec le Kremlin.

Donald Trump a défendu son fils, le disant «ouvert, transparen­t et innocent».

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PHOTO AFP Le président américain s’est envolé pour Paris où il assistera notamment au défilé du 14 juillet.

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