Quatre surdoses de fentanyl en une semaine
Au moins quatre détenus ont été victimes de surdose au fentanyl au centre de détention de Donnacona dans la dernière semaine, a appris Le Journal.
Ce fléau affecte tous les pénitenciers du Québec.
Depuis la semaine dernière, pas moins de quatre détenus ont subi des surdoses non mortelles de fentanyl dans un secteur de la prison.
« Effectivement, on a un problème de surdose dans les derniers jours », a admis Stéphane Jaillet, le directeur adjoint des services de gestion de l’établissement de Donnacona.
Les autorités n’ont « aucune espèce d’idée » comment cette drogue, qui est de la famille des opioïdes comme l’héroïne, a pu pénétrer à l’intérieur des murs de l’établissement fédéral.
« Malheureusement. Si on le savait… on s’occuperait de colmater ça, convient M. Jaillet. « On a fait des fouilles répétitives dans les secteurs où ça s’est produit. »
SECTEUR PROBLÉMATIQUE
D’ailleurs, le secteur où les surdoses ont eu lieu était déjà fermé en raison d’une bagarre qui avait dégénéré entre détenus la semaine dernière.
Le Journal rapportait mardi qu’une quarantaine de détenus sont restés isolés en cellule durant trois jours à la suite de cette altercation.
« Le fentanyl, c’est déjà difficilement détectable et ça n’en prend pas nécessairement beaucoup pour créer un problème de surdose », note le directeur.
On ne craindrait pas pour la vie des prisonniers. Ils ont déjà tous rejoint leur cellule. « Tout le monde est revenu en bonne santé et sans séquelles », assure M. Jaillet.
PARTOUT PAREIL
Selon nos informations, tous les pénitenciers fédéraux de la province sont aux prises avec une présence accrue de fentanyl.
« C’est certain que le fentanyl est très préoccupant », indique Manon Simard, porte-parole régionale pour les pénitenciers fédéraux du Québec.
Selon les rapports du coroner consultés par Le Journal, le fentanyl a déjà fait plusieurs morts dans les pénitenciers au Québec au courant des dernières années, dont à Drummond et Donnacona.
Aucune nouvelle mesure n’est mise en place afin de contrer cette vague.
« Dans tous les établissements, pour toutes les sortes de drogues, c’est la même chose. Ce sont des fouilles qui sont mises en place. C’est notre politique contre la contrebande et tout est mis en place. »