Le ministre Moreau lance une mise en garde aux ingénieurs de l’état
Moyens de pression
Le gouvernement Couillard n’a pas l’intention de tolérer des moyens de pression de la part des ingénieurs de l’état, a tonné Pierre Moreau.
« Si le syndicat estime que la meilleure réponse à la situation actuelle est de déclencher une grève, ou de faire quelconques moyens de pression, le gouvernement va prendre ses responsabilités », a lancé le président du Conseil du trésor, hier, en marge d’une conférence de presse pour annoncer la conclusion d’une entente de principe avec les quelque 400 agents de la faune.
LOI SPÉCIALE
Il a ajouté qu’une loi spéciale, « ce n’est pas très long à écrire ».
Le 7 juillet, les ingénieurs du gouvernement ont rejeté massivement les dernières offres de Québec et ont reconduit le mandat de grève générale. Le président de l’association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec, Marc-andré Martin, a alors précisé que 1300 de ses 1400 membres se sont prononcés à 90 % pour un rejet des offres et un retour aux moyens de pression.
La contre-offre des ingénieurs est toutefois jugée inacceptable par M. Moreau. « Quand on dit que 20 % d’augmentation, c’est inacceptable. Et on nous revient avec une contre-offre à 19 %. Moi, je pense que c’est un manque de sérieux, que ce n’est pas acceptable et si véritablement on souhaite en arriver à une entente négociée, il va falloir retrousser nos manches du côté de la partie syndicale », a-t-il lancé.
« PAS UNE BLAGUE »
Il estime que la balle est dans le camp des syndiqués et que son offre finale tient toujours. Québec est prêt à aller jusqu’à 11,5 % sur 5 ans. « Quand j’ai dit que nous avons déposé une offre finale et globale, ce n’était pas une blague », a-t-il lancé. Par ailleurs, la signature d’une entente de principe avec les agents de la faune vient fermer les négociations avec les agents de la paix, qui comprennent les policiers de la Sûreté du Québec, les constables spéciaux et les gardes du corps. Le syndicat s’est dit satisfait de la proposition, mais demande toujours une hausse des effectifs, qui ne sont pas suffisants actuellement pour répondre aux besoins selon ce dernier.