Une grande ascension à l’ombre des projecteurs
Brayden Schnur dans le sillage des Auger-aliassime et Shapovalov
WINNIPEG | Pendant que Félix Auger-aliassime et Denis Shapovalov consolident leur statut de plus beaux espoirs du tennis canadien, Brayden Schnur poursuit son ascension à l’ombre des projecteurs. Il a fait un pas de plus vers la renommée, hier, au Challenger de Winnipeg.
À 22 ans, l’ontarien est certes plus âgé que ses deux jeunes compatriotes, mais son talent et son potentiel ne semblent pas moindres pour autant. Schnur a atteint les quarts de finale dans la capitale manitobaine en battant le Britannique Luke Bambridge en deux manches identiques de 6-4 sur le court central.
Si Schnur est moins connu, c’est parce qu’il a passé deux ans et demi avec la formation de l’université de la Caroline du Nord dans la NCAA avec laquelle il a notamment été couronné en simple aux Championnats américains en salle, à sa première année.
La compétition regroupait les meilleurs joueurs de tennis universitaire des ÉtatsUnis. Schnur a fait le saut chez les professionnels l’an passé.
« Oui, ç’a été dur d’abandonner l’école parce que j’avais plusieurs amis, dont mon meilleur ami. J’ai plusieurs bons souvenirs de là-bas, mais je sentais que c’était le temps de partir. J’ai joué du bon tennis quand j’étais en bonne santé. Puis, dans tous les cas, mon rêve a toujours été de devenir professionnel. Je crois que c’était la bonne décision de poursuivre mon rêve et d’avancer », a raconté après sa victoire l’actuelle 233e raquette mondiale, qui percera assurément le top 200 à la suite de ses performances à Winnipeg.
EN VOIE D’ÉCLORE
Schnur a remporté quatre tournois Futures depuis qu’il a quitté les bancs d’école, dont deux cette saison. Il s’est rendu jusqu’en Ouzbékistan et au Nigeria dans les dernières semaines. Par choix.
« Le Canada et les États-unis sont probablement deux des pays les plus durs pour jouer des tournois. J’ai bien fait l’an passé à ces deux endroits, alors je voulais goûter à autre chose, vivre d’autres expériences et participer à des tournois différents. Ça m’a bien réussi, à date », a soutenu le natif de Pickering, près de Toronto.
Le nouveau protégé de Frédéric Niemeyer souhaite profiter de la série de Challengers au pays pour poursuivre sur sa lancée.
« Je crois avoir prouvé que je pouvais faire dans les Futures et c’est maintenant le temps pour moi de prouver que je peux jouer au niveau Challenger. Mon but cet été ou d’ici la fin de l’année est de gagner un Challenger. »
AMOUR INSTANTANÉ
S’il avoue qu’il était doué au soccer, plus jeune, il n’a pas hésité à troquer les crampons pour la raquette vers l’âge de huit ans.
« J’étais un bon joueur de soccer. On jouait au soccer et au tennis aux camps d’été. J’ai vraiment aimé le fait d’avoir la chance d’être seul sur le terrain et d’avoir toute la pression sur soi », a confié le gaillard de 6 pi 4 po.