Venus Williams défie les lois du temps
L’américaine affrontera Garbine Muguruza en finale
WIMBLEDON | (AFP) L’increvable Venus Williams a décroché une neuvième finale à Wimbledon en dominant la Britannique Johanna Konta et tentera de s’emparer d’un huitième titre majeur demain face à Garbiñe Muguruza, intraitable avec la surprenante Magdalena Rybarikova, hier en demi-finales.
Âgée de 37 ans, l’américaine peut devenir la joueuse la plus âgée de l’ère professionnelle (depuis 1968) à soulever un titre du Grand Chelem. Elle ferait alors mieux que sa soeur Serena qui l’avait battue en finale de l’open d’australie en janvier à 35 ans.
Actuellement enceinte de son premier enfant, sa cadette ne peut pas la stopper dans son élan et la priver d’un sixième sacre dans le jardin anglais où la domination du tandem n’a été brisée que cinq fois depuis 2000.
L’ACCIDENT EN FLORIDE
Les absences de sa soeur et de Maria Sharapova (blessée) avaient renforcé ses chances de succès cette année. Mais le doute planait sur son niveau de compétitivité après le drame qu’elle a vécu début juin en étant impliquée dans un accident de la route à Palm Beach en Floride qui a causé la mort d’un homme de 78 ans.
Après son premier match à Londres, elle avait fondu en larmes et s’était dite «dévastée» par cet accident. D’abord jugée comme responsable, de nouvelles preuves ont démontré début juillet qu’elle conduisait «en toute légalité».
LONGÉVITÉ EXCEPTIONNELLE
Mais sur les courts du All England Club, elle n’a cédé qu’un set (2e tour) et est redevenue une sérieuse prétendante au titre après s’être débarrassée de la championne de Roland-garros, la Lettonne Jelena Ostapenko en quarts. Hier, elle a mis fin au parcours de la 7e mondiale Konta (6-4, 6-2) qui rêvait de devenir la première Britannique à soulever le Rosewater Dish 40 ans après Virginia Wade.
« Jo a tout donné, mais je crois que mon expérience m’a beaucoup aidée aujourd’hui. Je suis tellement contente», a savouré l’américaine qui réintégrerait le top 5 pour la première fois depuis janvier 2011 en cas de titre demain.
Demain, ce sera donc un choc des générations entre l’inusable Américaine et la puissante Espagnole qui incarne, à 23 ans, le renouveau du circuit. Lauréate de Roland-garros 2016, Muguruza a déjà joué une finale à Londres en 2015, perdue face à Serena Williams.
«Je me sens beaucoup plus calme, plus en contrôle de mes émotions que la dernière fois. Cela fait un grand changement», souligne l’ex-numéro 2 mondiale qui n’a laissé que deux jeux à Rybarikova (6-1, 6-1).