Sympathiques Strumbellas
Le groupe canadien charme Québec de nouveau
Non, le tout Québec n’était pas sur les Plaines hier soir pour voir Metallica. Une foule considérable est allée apprécier la pop efficace des Strumbellas, qui, pour leur deuxième passage consécutif au FEQ, ont de nouveau fait un tabac... et en français, en plus !
En réponse au rugissant tapage qu’on entendait sur les Plaines, The Strumbellas nous ont assené leur pop folk énergisante. Ça tombe bien, la foule avait envie de danser.
« Nous sommes Metallica », a blagué le chanteur et guitariste Simon Ward en début de soirée. Dans toutes ses interventions, le chanteur a fait des efforts appréciés – et très rares, provenant d’un groupe anglophone – pour s’exprimer en français... même si on n’a pas toujours compris leurs blagues.
Très tôt dans le programme, We Don’t Know, extrait qui suit les traces de Spirits à la radio, a permis au public de se délier les cordes vocales. Mais même si le public ne connaissait pas les refrains de toutes les chansons, il y a toujours un « ah ah ah » ou un « ou ou ou » à répéter quelque part dans les pièces.
Malgré la pop lisse de ses succès radio, The Strumbellas a beaucoup à offrir en spectacle, avec des arrangements toujours entraînants, nous ramenant parfois dans les zones plus folk country de son répertoire, comme avec Rhinestone.
Même si les transitions étaient parfois lentes, les sympathiques Strumbellas ont des chansons si accrocheuses qu’il est impossible de résister. Ceux qu’on compare à The Lumineers ont des pièces dont les rythmes en crescendo nous font danser et taper du pied à tout coup.
La bombe Spirits a été lâchée en fin de parcours, tout juste avant le rappel. Celle-là, le public la connaissait par coeur. Voilà rassurée la violoniste Isabel Ritchie, qui croyait qu’il n’y aurait personne à cause de Metallica.
L’ÉNERGIE DE GROENLAND
Tout juste avant The Strumbellas, la formation montréalaise Groenland n’en était pas à son premier parc de la Francophonie. Ils en avaient été la tête d’affiche en 2014.
Derrière son micro, Sabrina Halde possède une voix impeccable et un magnétisme irrésistible, sautillant et dansant tout au long du spectacle.
Avec un quatuor de cuivres présent pour enrichir quelques pièces, Nothing Personal était enflammée. Le piano a jeté les bases de la pièce The Weather, soutenues par le tapement des mains du public. L’intense Retreat a valu des chaleureux applaudissements de la foule. A Wider Space, chanson titre de leur 2e album, était touchante avec ses notes de ukulélé.
Leur pop orchestrale a laissé planer une sacrée belle ambiance sur le site. Dommage que Groenland ait annoncé cette pause indéfinie pour le reste de l’année. On a déjà hâte de connaître la suite.
MOMENT MÉMORABLE POUR HARFANG
La quintette de Québec avait visiblement plusieurs fans dans l’assistance. Le groupe a fait toute la place aux pièces folk planantes de leur premier album, Laugh Away The Sun. Les chansons aériennes finement orchestrées et les arrangements élaborés ont littéralement conquis une foule pas très compacte, mais fort enthousiaste.
« On a grandi avec le festival, on est venu voir des dizaines de shows ici. Ce soir, c’est vraiment un moment mémorable », a souligné le chanteur et guitariste Samuel Wagner.