Le Journal de Quebec

Moko la corneille de retour à Wendake

Son maître n’avait pas le droit de la sortir de sa maison APRÈS LE SUCCÈS DE ÇA PEUT PAS ÊTRE PIRE..., LE NOUVEAU ROMAN DE NATHALIE ROY

- SOPHIE CÔTÉ

Six mois après avoir gagné sa cause devant les tribunaux, le maître de Moko, cette corneille domestiqué­e qui a fait les manchettes, a sonné la première sortie officielle de son animal de compagnie, hier, à Wendake.

« Aujourd’hui, on tourne pas mal la page. C’est comme une libération pour nous deux », a soutenu au Journal le métis Simon Pérusse, rencontré au site traditionn­el huron de Wendake où il effectue, en tant que guide, la plupart de ses visites avec Moko accrochée à son avant-bras.

C’est en janvier dernier que le cauchemar s’est terminé pour M. Pérusse, lorsqu’il a gagné son procès pour garder la corneille, qu’il a sauvée d’une mort certaine il y a près de 10 ans.

Le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs lui reprochait de garder en captivité l’animal sauvage sans permis. Pendant les procédures, il avait été interdit à M. Pérusse de sortir l’oiseau de chez lui. Ainsi, les deux derniers étés, Moko n’a pu se rendre sur le site traditionn­el huron.

« MOKO AIME LE MONDE »

M. Pérusse était tout sourire pour son grand retour, hier. « Je fais toutes mes visites avec, on va dans les écoles faire des conférence­s, explique l’homme. Je passe toutes mes journées avec elle, il y a beaucoup d’interactio­ns dans la maison. C’est très intelligen­t, une corneille !»

« Les gens font juste une visite avec moi et ils changent tous leur opinion sur la corneille. Moko aime le monde et elle va voir les gens pour qu’ils la caressent », ajoute le guide, qui précise cependant qu’elle n’est aucunement un animal de cirque.

POUR UNE LOI « RAISONNABL­E »

Simon Pérusse trouve dommage que dans des cas particulie­rs comme le sien, les animaux sauvages ne puissent être domestiqué­s légalement.

« Je pense qu’il y aurait des moyens de faire une loi raisonnabl­e pour qu’on puisse garder l’animal (dans certains cas). En Suisse, par exemple, si tu démontres que ton animal ne peut pas retourner à la nature, tu peux le garder », soulève-t-il.

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PHOTO DANIEL MALLARD Simon Pérusse et sa corneille Moko reçoivent les visiteurs au site traditionn­el huron de Wendake.

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