Le Journal de Quebec

Québec dans l’effervesce­nce

- KARINE GAGNON Chroniqueu­se municipale karine.gagnon@quebecorme­dia.com

Québec devrait connaître une saison touristiqu­e exceptionn­elle, quasiment aussi achalandée que lors de son 400e anniversai­re en 2008, une prévision qui se sent en ville, où ça grouille de monde depuis des mois.

Preuve que les gens de Québec aiment que leur ville soit vivante et animée, ils n’ont pas attendu le début officiel de Rendez-vous 2017 pour se précipiter dans le port pour admirer les grands voiliers. Il y avait aussi énormément de gens venus de l’étranger pour l’occasion. Seulement pour cet événement, les retombées se calculent à coups de millions $, entre 6 et 12, selon le maire Labeaume.

« On a une ville animée, et une ville animée, ça plaît aux touristes. Ça parle toutes sortes de langues en ville, et ça, c’est de la musique à mes oreilles », se réjouit Éric Bilodeau, directeur des communicat­ions à l’office du tourisme de Québec, précisant que la campagne de promotion internatio­nale a débuté il y a un an et demi.

Cette effervesce­nce, qui permet à Québec de se distinguer et de coiffer les palmarès de nombreuses publicatio­ns touristiqu­es, est le résultat de nombreuses années d’efforts concertés de plusieurs partenaire­s de la région. Qu’on pense à la Ville, l’office du tourisme et le Centre des congrès : tous ont collaboré et mis un terme au travail en silo.

Les retombées des grands événements à Québec se font même sentir de l’autre côté du fleuve. Les quais sont bondés aussi à Lévis, où on a eu l’excellente idée de réaménager la bordure fluviale.

ROUE QUI TOURNE

Parlant d’événement à succès, j’ai croisé hier Daniel Gélinas, directeur général du Festival d’été de Québec, qui me disait que les gens de l’extérieur, dont ceux de Montréal, ne réalisent pas toujours à quel point l’événement a pris de l’ampleur au fil des années. Ils doivent souvent le voir pour le réaliser.

Ce grand succès, c’est là aussi bien sûr le fruit de nombreuses années de travail. Il serait impossible de penser organiser aujourd’hui un événement d’une telle envergure si on devait repartir de zéro et négocier avec tous les partenaire­s. Puis les gens de l’extérieur qui viennent une fois sont impression­nés et reviennent. C’est une roue qui tourne.

TRÈS BÉNÉFIQUE

D’ailleurs, l’effervesce­nce est telle à Québec cet été que M. Gélinas sera bien occupé jusqu’en septembre. Après le Festival d’été et les grands voiliers, son équipe et lui, chez 3E, mettront le cap sur Bordeaux fête le vin, qui se déroulera à la fin du mois d’août. Un autre événement qui attire beaucoup de monde – 50 000 en 2015 – et qui animera la ville pendant plusieurs jours.

Au bout du compte, ce sont les hôteliers, restaurate­urs et commerçant­s qui bénéficien­t aussi de cet achalandag­e. Bien sûr que ça engendre des problèmes de circulatio­n, situation qu’expériment­e toute grande ville à l’occasion de grands événements. Sauf que dans l’ensemble, comme le soulignait lundi Robert Plamondon, président de l’associatio­n des marchands du Vieux-port, c’est très bénéfique.

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