Expérience inoubliable pour des apprentis matelots
Ils ont passé 40 jours en mer entre Londres et Québec
Jocelyn Méthot a passé 40 jours mémorables en mer entre Londres et Québec. Une trentaine d’apprentis matelots comme lui ont vécu une expérience unique à bord d’un navire dans le cadre du Rendezvous naval 2017.
Le projet a été financé au coût de 100 000 $ par l’industrielle Alliance (ia), qui voulait offrir une occasion aux jeunes et moins jeunes de découvrir leur potentiel et de dépasser leurs limites. Avec l’aide de Centraide, ia a sélectionné les heureux élus parmi les bénévoles et les jeunes qui gravitent autour d’organismes communautaires de Québec.
Bénévole depuis une quinzaine d’années au centre d’entraide Contrefort de Charlesbourg, M. Méthot a beaucoup apprécié cette expérience mémorable. Il a noué des « amitiés profondes » avec les autres matelots qui l’accompagnaient sur le Lord Nelson et avec les membres d’équipage.
Il a eu une pensée pour ses ancêtres venus de Normandie, à l’époque de la Nouvelle-france. « Je pensais à eux et à ce qu’ils ont pu vivre quand ils ont traversé. Nous, on était en dehors de notre zone de confort, mais on avait sûrement de meil- leures conditions qu’eux ! »
Raphaël Lemieux et son frère Benjamin se sont quant à eux embarqués sur le Blue Clipper, au départ de Carleton. N’ayant jamais mis les pieds sur un voilier, les deux jeunes hommes ont énormément appris en présence de l’équipage. Ils rigolent en se remémorant la violente tempête qu’ils ont essuyée au large de Gaspé. Le temps était tellement exécrable que les matelots en herbe, tous malades, ont été confinés dans leur cabine le temps que l’orage passe.
« SYMPATHIQUE »
« C’était vraiment sympathique de voir comment l’équipage s’occupait du navire. On a participé à plusieurs tâches comme hisser les voiles et on a appris à faire des noeuds marins », raconte Raphaël.
Le maire de Québec, Régis Labeaume, a salué leur retour sur la terre ferme et a laissé savoir qu’il était « un peu jaloux » de leur expérience. « J’aurais aimé faire ça ! »
Il a lancé des fleurs à l’industrielle Alliance qui a rendu cette expérience possible. « Ce sont des gens extrêmement généreux et quand c’est le temps, ils sont toujours présents. »
Pour Jean-françois Boulet, de ia, ce n’est pas le montant qui compte, mais plutôt le geste qui permet de soutenir les familles et la communauté.