Une règle pour freiner le développement forestier
Les élus de Stoneham-et-tewkesbury ont adopté une mesure visant à freiner le développement immobilier en milieu forestier, un règlement qui provoque le mécontentement d’un promoteur local.
Alors que la loi permet le lotissement forestier sur une superficie de quatre hectares, la municipalité exigera à l’avenir qu’aucun nouveau lot forestier ne soit inférieur à 20 hectares.
Cette mesure aura pour effet de freiner le développement immobilier en forêt.
Le maire Robert Miller affirme que la décision a été prise afin de protéger l’environnement, notamment en conservant la qualité de l’eau du lac Saint-charles et en préservant la qualité de vie des résidents.
« On est dans le bassin versant de la rivière Saint-charles. On veut travailler en amont et prendre des initiatives avant qu’il ne soit trop tard. On a adopté un règlement pour limiter les subdivisions. Je pense qu’on est les premiers à imposer ça dans la grande région de Québec », affirme M. Miller, qui parle d’un choix « avant-gardiste ».
EN LITIGE
Un lotissement forestier permet une coupe de bois, une cabane à sucre ou autorise le propriétaire à y construire un abri forestier qui n’est pas un chalet. Le lot autorise la création de sentiers accessibles en quatre roues ou en motoneige. Par ailleurs, rien n’empêche la fenestration ou un poêle à bois.
La municipalité de 8000 âmes veut aussi bloquer des projets qui seraient consi- dérés comme du lotissement récréatif déguisé.
Le promoteur Christian Déry, des Immeubles des Monts, proteste vigoureusement, lui qui possède un très grand territoire.
« C’est un peu drôle qu’on parle d’environnement alors que ce n’est pas la raison donnée aux réunions du conseil. C’est un règlement qui ne fait ni queue ni tête. Ce n’est pas pour rien que les élus marchent sur des oeufs actuellement. Beaucoup de gens en furie m’appellent. »
Après le dépôt d’une pétition, M. Déry a formulé deux demandes de processus référendaire, dont l’une fait l’objet d’un litige. Il anticipe des pertes énormes avec ce changement de cap. « Depuis le début, c’est pénible dans ce dossier. Je n’ai pas de poursuite actuellement, mais j’ai envoyé des mises en demeure. »