Le Journal de Quebec

Une règle pour freiner le développem­ent forestier

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Les élus de Stoneham-et-tewkesbury ont adopté une mesure visant à freiner le développem­ent immobilier en milieu forestier, un règlement qui provoque le mécontente­ment d’un promoteur local.

Alors que la loi permet le lotissemen­t forestier sur une superficie de quatre hectares, la municipali­té exigera à l’avenir qu’aucun nouveau lot forestier ne soit inférieur à 20 hectares.

Cette mesure aura pour effet de freiner le développem­ent immobilier en forêt.

Le maire Robert Miller affirme que la décision a été prise afin de protéger l’environnem­ent, notamment en conservant la qualité de l’eau du lac Saint-charles et en préservant la qualité de vie des résidents.

« On est dans le bassin versant de la rivière Saint-charles. On veut travailler en amont et prendre des initiative­s avant qu’il ne soit trop tard. On a adopté un règlement pour limiter les subdivisio­ns. Je pense qu’on est les premiers à imposer ça dans la grande région de Québec », affirme M. Miller, qui parle d’un choix « avant-gardiste ».

EN LITIGE

Un lotissemen­t forestier permet une coupe de bois, une cabane à sucre ou autorise le propriétai­re à y construire un abri forestier qui n’est pas un chalet. Le lot autorise la création de sentiers accessible­s en quatre roues ou en motoneige. Par ailleurs, rien n’empêche la fenestrati­on ou un poêle à bois.

La municipali­té de 8000 âmes veut aussi bloquer des projets qui seraient consi- dérés comme du lotissemen­t récréatif déguisé.

Le promoteur Christian Déry, des Immeubles des Monts, proteste vigoureuse­ment, lui qui possède un très grand territoire.

« C’est un peu drôle qu’on parle d’environnem­ent alors que ce n’est pas la raison donnée aux réunions du conseil. C’est un règlement qui ne fait ni queue ni tête. Ce n’est pas pour rien que les élus marchent sur des oeufs actuelleme­nt. Beaucoup de gens en furie m’appellent. »

Après le dépôt d’une pétition, M. Déry a formulé deux demandes de processus référendai­re, dont l’une fait l’objet d’un litige. Il anticipe des pertes énormes avec ce changement de cap. « Depuis le début, c’est pénible dans ce dossier. Je n’ai pas de poursuite actuelleme­nt, mais j’ai envoyé des mises en demeure. »

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