Trump somme les républicains de sauver sa réforme santé
Le président s’est exprimé hier devant les 49 sénateurs du « Grand Old Party » réunis à la Maison-blanche
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a tenté, hier, de sauver sa promesse d’abroger Obamacare, maniant menaces et flatteries à l’égard des sénateurs républicains pour les convaincre de passer la réforme du système de santé avant la fin de la session parlementaire.
Conscient que sa crédibilité est en jeu, le président américain a sommé les 49 sénateurs républicains réunis à la Maison-blanche de tenter à nouveau d’abroger et de remplacer Obamacare et ne pas quitter Washington avant d’y parvenir.
« Mon message aujourd’hui est très simple », a lancé le président au groupe d’élus, dont beaucoup font face à une forte pression des électeurs opposés à la réforme impopulaire voulue par M. Trump.
« Nous devons rester ici, nous ne devons pas quitter la ville, nous devons régler ça et ne pas quitter la ville. »
DEPUIS SEPT ANS
Les républicains promettent depuis sept ans d’en finir avec Obamacare, qui a permis à des millions d’américains de souscrire une assurance maladie, au motif que cette loi est coûteuse et intenable.
Pour Donald Trump, échouer à abroger Obamacare en dépit du fait que les républicains contrôlent à la fois la Maison-blanche et le Congrès, écornerait sérieusement l’argument selon lequel il est le seul à même d’obtenir des résultats à Washington.
RÉUNION
Quand les sénateurs sont entrés dans la salle à manger de la Maison-blanche et ont trouvé des dossiers avec leurs noms sur la table, certains ont souri, mais beaucoup avaient le visage fermé.
Ils ont ri lorsque Donald Trump a dit en plaisantant qu’il était prêt à signer la loi.
« Croyez-moi, je suis assis à ce bureau, stylo en main », a lancé le milliardaire républicain.
MENACES
Mais l’ambiance s’est assombrie quand le président a laissé entendre que ceux qui se mettent en travers du projet de loi pourraient se voir opposer un adversaire soutenu par la Maison-blanche aux prochaines élections.
S’adressant au sénateur Dean Heller, un opposant à la réforme, assis juste à côté de lui, Donald Trump a fait remarquer : « Il veut rester sénateur, non ? »