Baisse de spectateurs de 32,3 % pour les Hurricanes
AGENCE QMI | Même si les équipes professionnelles de la Ligue nationale de hockey, du baseball majeur, de la NBA et de la NFL augmentent leurs revenus, ceux-ci ayant atteint plus de 30 milliards de dollars américains en 2015, 17 équipes de ces quatre ligues ont vu leurs assistances diminuer de plus de 10 %, en comparant la dernière saison à celle de 10 ans auparavant, selon le site Wall Street 24/7.
Quatre clubs de la LNH ont subi une baisse de plus de 10 %, dont les Sénateurs d’ottawa. L’équipe de la capitale fédérale vient en 11e place avec une chute de 13,6 % du nombre de spectateurs.
Toutefois, avec une moyenne de 16 744 personnes par match, et un amphithéâtre rempli à 87,4 %, la situation n’est pas dramatique pour cette équipe. Mais comme le montrent les sièges vides lors des séries éliminatoires 2017 à la Place Scotia, la direction des Sénateurs a du pain sur la planche pour regagner le coeur des amateurs.
LA PLUS FORTE BAISSE
Ce sont les Hurricanes de la Caroline qui ont connu la plus forte baisse de spectateurs de la LNH avec une diminution de 32,3 %.
Il faut dire qu’il y a une marge entre l’équipe qui a remporté la coupe Stanley en 2006 et celle qui a manqué les séries pour une huitième année de suite lors de la dernière saison.
«Ce sont des chiffres impressionnants, qu’on doit prendre avec un bémol, a commenté Frank Pons, spécialiste en marketing sportif et professeur à l’université Laval, en entrevue avec TVA Sports. Un aspect particulier, c’est l’influence du manque de bonnes performances sportives sur la présence des fans dans un aréna sur un stade.
«Il faut faire attention : on parle d’un intervalle de 10 ans. On peut parler de circonstances exceptionnelles avant ces 10 ans. Les Hurricanes ont gagné la coupe Stanley en 2006. Vous comprenez que la capacité était au maximum. Bien évidemment que la baisse sera impressionnante.»
FRANCIS REBÂTIT
Avec une moyenne de spectateurs de 11 776 par match et un édifice rempli à seulement 63 %, les propriétaires, quelle que soit leur identité dans un futur rapproché, se croisent les doigts pour que les récentes acquisitions du directeur général Ron Francis portent fruit.
Si ce scénario se concrétise, l’achat hypothétique des Hurricanes à hauteur de 500 M$ pourrait s’avérer une aubaine.
«Ron Francis est en train de rebâtir l’équipe sur la glace, a constaté le professeur. Si cette équipe connaît du succès, la valeur va devenir de plus en plus élevée et les gens vont retourner à l’aréna.
«Ce prix, c’est le nouveau billet d’entrée dans la Ligue nationale. Quand on voit le coût de l’expansion avec les Golden Knights de Vegas, on parle de 500 M$ et plus. Il faut accepter ce chiffre plutôt que la valeur actuelle des Hurricanes, soit 230 M$, malgré le faible soutien des partisans.»
«Il faut voir le potentiel, qui n’est pas toujours dans l’exploitation immédiate d’une franchise, mais dans la revente potentielle. Pensez à l’actuel propriétaire des Hurricanes, Peter Karmanos, s’il parvient à vendre l’équipe. Il aura fait une belle plus-value.»
PHÉNOMÈNE SIMILAIRE
Le phénomène est similaire pour l’avalanche du Colorado, une bonne équipe au milieu des années 2000, mais qui tire le diable par la queue depuis quelques saisons avec une seule participation aux séries éliminatoires depuis sept ans.
L’avalanche a connu une baisse de foule de 15,8 % en 10 ans, mais le Pepsi Center est tout de même rempli à 82,4 % pour ses parties.
Denver est d’ailleurs la seule ville nord-américaine à avoir deux équipes qui ont enregistré des baisses de plus de 10 % en 10 ans.
Les Nuggets, une des deux seules équipes de la NBA à faire partie de ce palmarès, ont aussi eu de la difficulté au guichet, en prenant la 10e position.