Le Journal de Quebec

L’autre été des grands voiliers

En 1984, Québec accueillai­t une soixantain­e de navires et célébrait pendant plus de deux mois

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Il y a 33 ans, Québec était l’hôte de son premier grand rassemblem­ent de voiliers, et le président de l’événement, Richard Drouin, se disait « assuré que nous les [reverrions] un jour » dans les pages du Journal de Québec.

L’avocat et ancien président de nombreuses sociétés, dont Hydro-québec, était convaincu que les capitaines des navires ainsi que la population de Québec souhaitera­ient revivre un jour cette rencontre mémorable. C’est maintenant chose faite.

Pour lui comme pour bien d’autres qui ont vécu l’été Mer et monde de 1984, le retour des grands voiliers en 2017 évoque des souvenirs inoubliabl­es.

À la tête du RDV 2017, François Moreau se souvient d’ailleurs d’avoir vécu des moments grandioses. « Les grands voiliers ont marqué ma jeunesse et j’avais été très impression­né par cet événement-là », se souvient celui qui, alors âgé de 19 ans, était guide pendant les festivités.

UN MILLION DE PERSONNES AU DÉFILÉ

Les célébratio­ns, qui soulignaie­nt l’arrivée de Jacques Cartier au Canada, connaissen­t leur apogée le 30 juin 1984 quand un million de personnes se massent sur les deux rives du Saint-laurent pour assister au défilé des géants des mers. Une soixantain­e de navires y prenaient part.

En dépit de la réussite des grands voiliers, Québec 84 reste longtemps dans l’imaginaire collectif le symbole d’une ville aux ambitions trop grandes. L’achalandag­e monstre annoncé ne se matérialis­e pas et la fête n’a pas la dimension internatio­nale qu’on lui prédisait.

Un bilan que le président de l’époque préfère nuancer. « Il y a eu des difficulté­s financière­s mais, malgré cela, quand on fait l’analyse et que l’on regarde les retombées sur l’avenir de la plaisance et du tourisme à Québec, on constate que, dans les années qui ont suivi 1984, il y a eu une augmentati­on sensible des visiteurs », confie Richard Drouin.

Avec la Superfranc­ofête de 1974, l’été Mer et monde était parmi les premiers événe- ments d’envergure à se tenir dans la capitale nationale. Pour M. Drouin, Québec 84 a pavé la voie aux autres célébratio­ns du genre.

STATIONNEM­ENT À DRUMMONDVI­LLE ?

Quant à la légende voulant qu’un membre de l’organisati­on ait conseillé aux visiteurs de se garer à Drummondvi­lle, Richard Drouin préfère en rire, mais assure que de tels stationnem­ents incitatifs n’ont jamais été envisagés par son équipe. « Ce n’était pas du tout dans nos intentions », affirme-t-il.

Après toutes ces années, la Vieille Capitale porte encore des traces de ces festivités. C’est en effet à ce moment que la course Transat Québec–saint-malo voit le jour, et à cette occasion que l’on procède à la réfection des quais du Vieux-port et de plusieurs marinas.

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