Trump inaugure le 11e porte-avions américain
NORFOLK | (AFP) Le président Donald Trump a inauguré hier L’USS Gerald Ford, 11e porte-avions de la flotte américaine et premier d’une nouvelle génération à propulsion nucléaire, échappant pour quelques heures aux tourments politiques de Washington.
«L’acier américain et des mains américaines ont fabriqué un message de 100 000 tonnes au reste du monde: la puissance américaine ne connaît pas d’égale», a déclaré le commandant en chef à bord du navire, sur l’immense base navale de Norfolk, à trois quarts d’heure de vol au sud de Washington. «Quels que soient les horizons où se rendra ce navire, nos alliés dormiront tranquilles et nos ennemis trembleront de peur», a-t-il déclaré lors de cette cérémonie marquant l’acceptation formelle du navire par la marine.
DIX « TWEETS »
Avant de partir, toutefois, le président américain a lancé une salve de 10 «tweets» sur les affaires et personnages qui ont empoisonné sa semaine: l’enquête du procureur spécial sur les liens entre ses proches et la Russie, son ministre de la Justice, la réforme torpillée du système de santé ou encore le New York Times, accusé d’avoir publié des informations qui ont empêché les États-unis de tuer le chef de l’organisation État islamique en 2015.
Il a également défendu le remaniement, vendredi, de son équipe de communication. L’exécutif a une nouvelle porte-parole, Sarah Sanders, et un nouveau chef de la communication, Anthony Scaramucci, venu de Wall Street. M. Trump est également revenu à la charge contre Hillary Clinton, demandant pourquoi la justice s’en prenait à son fils sur la Russie au lieu de rouvrir le dossier des courriels de l’ancienne candidate démocrate à la Maison-blanche.
HOMMAGE
Rien de tout cela, toutefois, durant le discours prononcé par le président à bord du Gerald Ford, du nom du 38e président des ÉtatsUnis. Fervent soutien des armées, Donald Trump a rendu hommage aux marins américains et à son prédécesseur.
Mais il s’est permis quelques tacles politiques en appelant le Congrès à soutenir sa demande de hausse du budget de la Défense... et en regrettant indirectement le dépassement de budget (plus de 20 %) et le retard à la livraison (environ deux ans) du porte-avions.