Le Journal de Quebec

Les surprises du Festif !

Dans la rue, au dépanneur, sur une voiture et dans un sous-sol d’église

- YVES LECLERC

BAIE-SAINT-PAUL | Le Festif!, c’est les gros spectacles de la scène Desjardins, avec les Caravan Palace, Xavier Rudd et Daniel Bélanger. C’est aussi des prestation­s dans des endroits inusités et des concerts surprises dévoilés à la dernière minute.

La journée d’hier, qui mettait en vedette Bernard Adamus, Lisa Leblanc et Daniel Bélanger, était aussi celle des Sarah Toussaint-léveillé, Philippe B., Lydia Képinsky, Voivod, Groovy Aardvark et Vincent Vallières.

L’auteur d’on va s’aimer encore s’est pointé dans la ruelle de la rue Breton, sur l’heure du souper, pour un court spectacle, après avoir été annoncé par l’applicatio­n du Festif!

Ces spectacles, présentés dans des configurat­ions inhabituel­les, sont un des éléments qui font l’unicité et la particular­ité du Festif!

Une matinée qui avait débuté au quai de BaieSaint-paul, au bout de la rue Sainte-anne, avec Sarah Toussaint-léveillé et Philippe B., qui ont lancé la troisième journée du Festif! sous un ciel bleu et sans nuages.

Philippe B. a livré sa poésie cinématogr­aphique et intimiste devant un public diversifié et très familial où se côtoyaient, selon leurs chandails, des amateurs de Bob Marley, Iron Maiden et Motorhead.

Une très belle prestation avec une superbe interpréta­tion, entre autres, de Je t’aime, je t’aime, avec du violon, des sonorités de claviers et les belles lignes de basse de Laurence Lafond-beaulne, du duo Milk and Bone. Un beau moment où on avait l’impression d’être, relax, dans une petite bulle de bonheur, loin de cette énorme foule qui a envahi la petite municipali­té charlevois­ienne en après-midi.

SURRÉALIST­E

Vers 14 h 30, une longue file s’étirait sur le trottoir de la rue Saint-jean-baptiste pour la prestation-surprise de Vurro, un étrange homme-orchestre, le visage recouvert d’une imitation de crâne d’antilope.

Le petit dépanneur était rempli au maximum de sa capacité de gens venus voir le personnage chanter, s’exécuter aux claviers et à la batterie, taper sur les cymbales avec les cornes de son masque et livrer une espèce de rock’n’roll honky tonky.

Installé au comptoir de l’établissem­ent, entre les étalages de cigarettes et la valideuse de Loto-québec, Vurro a offert deux prestation­s afin de permettre à tout le monde d’y assister. Le public se retrouvait entre le comptoir à sandwichs, les sacs de chips et l’étalage de magazines. À la sortie du «dépanneur», tout le monde avait un immense sourire sur le visage.

Vingt minutes plus tard, les gars d’alaclair Ensemble livraient leur hip-hop en plein milieu de la rue, devant un bon millier de personnes et peutêtre plus, à bord d’une vielle Dodge Charger 1976.

Ayant livré leur métal bien dense devant une foule énorme la semaine dernière, sur les plaines d’abraham, en première partie de Metallica, les gars de Voivod faisaient face à plus ou moins 150 personnes dans le sous-sol de l’église. En entrevue, il y a quelques semaines, le batteur Michel Langevin racontait avoir joué à quelques reprises dans des églises, mais certaineme­nt pas avec un immense crucifix derrière son dos. Une image totalement surréalist­e.

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