Amélie Veille et... Romain Gary !

Avant d’aller l’entendre le 4 août prochain à la Place St. Mark de Longueuil, on peut découvrir les livres coups de coeur d’amélie Veille.

C’est un auteur (ou un livre en particulier) qui vous a donné la piqûre de la lecture lorsque vous étiez toute jeune ?

Il y avait une collection de livres qui s’appelait Un exemple de… (courage, persévérance, tolérance, etc.). Ces livres étaient les biographies illustrées de personnages de l’histoire, ça allait de Maurice Richard à Christophe Colomb. J’adorais ça quand j’étais enfant ! Un peu plus tard dans l’enfance, ma grand-mère m’achetait les romans jeunesse de la Courte Échelle et je les dévorais ! Puis vers 11-12 ans, j’ai découvert la série Frissons, des suspenses sanglants pour ados. Je crois les avoir tous lus !

Aujourd’hui, avec quel genre de livres passez-vous le plus souvent des moments parfaits ?

Je lis toutes sortes d’ouvrages, des essais, des livres de finances personnelles, de croissance personnelle, des biographies, etc. Mais depuis toujours ce sont les romans qui me donnent le plus de bonheur ! Je tombe amoureuse des personnages, je vis plein de choses avec eux, ça me permet de voyager et de vivre toutes sortes d’aventures en restant sur mon sofa !

Vous pouvez nous parler un peu des auteurs que vous aimez particulièrement ?

Mon écrivain adoré est Romain Gary. Comme homme et comme écrivain, il me passionne, tout ce qui se rattache à lui me fascine. Mes autres écrivains préférés sont Lucía Etxebarría, Nancy Huston, Milan Kundera et Eric-emmanuel Schmitt, bien qu’ils soient très différents les uns des autres…

Au cours des derniers mois, avez-vous fait quelques belles découvertes ?

Je lis présentement Future Sex d’emily Witt (dans sa version anglaise, mais le livre existe en français). Je suis captivée par cette découverte ! Je le conseillerais à toutes mes amies, particulièrement celles qui ont de 25 à 40 ans. C’est mordant, lucide, étonnant, drôle et fort instructif. Deux magnifiques découvertes d’auteures québécoises qui me remplissent d’admiration : Les maisons de Fanny Britt et La femme qui fuit d’anaïs Barbeau-lavalette.

Vous avez beaucoup de « romans préférés » ?

Les cerfs-volants de Romain Gary. Un chef-d’oeuvre d’humanité, de sensibilité, de lucidité… L’histoire se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais les réflexions, les émotions, les personnages de ce roman sont de tous les temps… Vous ai-je dit que j’étais

amoureuse de Romain Gary ?

Amour, Prozac et autres curiosités

de Lucía Etxebarría. C’est trash et ça rentre dedans. Ça se passe dans un Madrid branché. Ce roman m’a captivée du début à la fin. Lucía Etxebarría écrit de façon remarquable et ses personnages, dans leur vulnérabilité, leurs excès, leur souffrance, leur quête du bonheur, me touchent énormément.

√ L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera. √ La possibilité d’une île de Michel

Houellebecq. Je nomme ceux-ci (il y en a quelques autres) parce que ce sont des romans qui m’ont changée. Au moment où je les ai lus, ils ont touché quelque chose en moi de très profond, assez pour changer ma vision du monde… C’est tout le pouvoir des écrivains.

Vous avez déjà été chroniqueuse littéraire… Quels romans nous recommanderiez-vous pour passer un bon moment à la plage ou au chalet ?

En vacances, on veut du léger. Une lecture de fille : si vous ne l’avez pas encore lu, Mange, prie, aime d’eli- zabeth Gilbert. J’ai vraiment aimé ce livre, qui est pour moi une excellente lecture de vacances. Les romans policiers de l’auteure Donna Leon, mettant en vedette le commissaire Brunetti. Ça se déroule à Venise... On se retrouve captivé par l’histoire : « Mais qui donc a tué la chanteuse d’opéra ? » Bédés : toutes celles de Guy Delisle sont pour moi des chefs-d’oeuvre.

Et de votre côté, quels livres allezvous emporter en vacances ?

Je partirai demain avec Future Sex d’emily Witt, et Plaidoyer pour le bon

heur de Matthieu Ricard. On verra si ces deux lectures sont compatibles !

Est-ce que les livres vous inspirent parfois de nouvelles chansons ?

Ma chanson Jamais comme elle m’est venue à la suite de la lecture d’un roman de Nancy Huston, Cantiques des plaines.

Ma chanson Un pays entre nous m’a été directement inspirée par le recueil de la correspondance entre Pauline Julien et Gérald Godin, La renarde et le mal

peigné. Tellement émouvant !