Le Journal de Quebec

Émouvante fresque familiale

- MARIE-FRANCE BORNAIS

Entre le travail, les amours, les amis, les jours de fête et le train-train quotidien, la romancière Pascale Jeanpierre dépeint un émouvant tableau de famille des personnage­s qu’elle avait fait naître pour 1+1 = 3, son précédent roman, dans la suite de cette belle histoire, 2 + 2 = 5.

Le lecteur retrouve avec bonheur Julia, Richard, Paul et leurs enfants, une dizaine d’années après la fin de 1 + 1 = 3. Les enfants, devenus de jeunes adultes, doivent maintenant faire face aux défis de la vie quotidienn­e, savourer les histoires de coeur et surmonter les obstacles que la vie dresse devant eux.

Pascale Jeanpierre, avec sa belle écriture tout en nuances, explore une vaste palette d’émotions dans ce roman qui vogue entre les années 1950 en Italie et le Québec des années 2000. « C’est une fresque familiale. 2+ 2 = 5 est l’histoire de la famille reconstitu­ée, l’histoire des enfants qui sortent des tourments de l’adolescenc­e et entrent dans la vie adulte », explique-t-elle.

Travailler la thématique d’une famille reconstitu­ée lui a beaucoup plu. « À l’époque, j’étais aussi dans une famille reconstitu­ée », précise la mère de trois enfants. « C’était un joyeux melting-pot qui a été vraiment très enrichissa­nt pour tout le monde. L’idée de mettre ensemble des gens qui se connaissen­t peu et vont développer des liens, je trouvais ça intéressan­t. »

SES PROPRES EXPÉRIENCE­S

Elle a puisé dans ses propres expérience­s et dans certains de ses souvenirs, mais « pas tant que ça », dit-elle. « C’est quand même des romans, donc il y a beaucoup d’imaginaire. Ce que j’ai pris surtout dans mes souvenirs, c’était les références culturelle­s et historique­s, comme la chute du mur de Berlin et Tchernobyl. »

Pascale voulait que Julia et Richard soient confiants et sûrs d’eux. « Je les voulais sans aucun doute sur leur amour, parce qu’ils avaient déjà été bien malmenés par la vie, avant. Dans 2 +2 = 5, c’était clair que je ne voulais pas de problèmes entre eux. Je voulais que ce soit un couple solide, assez confiant en eux pour pouvoir soutenir leurs anciens conjoints, à qui il arrive des choses terribles. »

AIDER LES GENS

L’empathie est un mot clef dans son roman, où les liens familiaux et émotifs sont toujours très forts. « J’essaie toujours, comme être humain, d’être meilleure et d’aider les gens autour de moi. Quand on a l’âge de ces parents, on a vécu beaucoup de choses, on a laissé tomber des rancoeurs, parce que ça ne sert à rien. Les séparation­s, ça arrive dans la vie, mais ça ne sert à rien de garder des mauvais souvenirs. Il faut focaliser sur le présent et sur ce qu’on a encore à vivre plutôt que ce qu’on a déjà vécu qui était difficile. »

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