Le Journal de Quebec

La dernière chance d’abroger Obamacare, prévient le président

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WASHINGTON | (AFP) Les sénateurs américains devraient voter aujourd’hui pour décider d’ouvrir ou non les débats sur l’abrogation de la réforme du système de santé de Barack Obama, longtemps promise par les républicai­ns. Mais le vote risque d’échouer.

Mettant son poids dans la balance, le président Donald Trump a une nouvelle fois reçu hier à la Maison-blanche une vingtaine de « victimes » d’obamacare, dont il a énuméré les conséquenc­es néfastes, selon lui : médecin habituel non couvert, augmentati­on des primes d’assurance... Obamacare, a-t-il dit, c’est « la mort ».

Il s’en est surtout clairement pris aux sénateurs de son camp qui s’opposent au projet, car ils le trouvent trop dur, en raison des coupes budgétaire­s qui affecterai­ent des millions d’américains pauvres.

PEU PROBABLE

« Chaque sénateur votant contre dit à l’amérique que le cauchemar (d’obamacare) est acceptable », a-t-il déclaré. « Les républicai­ns du Sénat tiennent leur chance de tenir leur promesse. Ils répètent depuis si longtemps, abroger et remplacer, abroger et remplacer. Ils peuvent enfin tenir leur promesse », a asséné Donald Trump.

Mais l’arithmétiq­ue du Sénat est implacable. Sur les 52 membres de la majorité républicai­ne, 3 ont déclaré la semaine dernière qu’ils voteraient non lors du vote sur la motion visant à mettre une abrogation à l’ordre du jour. On ignorait aussi si le sénateur républicai­n John Mccain, absent pour traiter un cancer du cerveau, serait en mesure de venir voter en personne.

Aucun texte ne peut être examiné sans un premier vote autorisant l’ouverture des débats.

EN CAS D’ÉGALITÉ

Puisque les 48 démocrates de l’opposition voteront non, les républicai­ns ne peuvent se permettre que deux défections. Le vice-président Mike Pence, selon la Constituti­on, peut apporter la 51e voix en cas d’égalité 50-50.

Une fois que le texte est à l’ordre du jour, les sénateurs pourront déposer des amendement­s et réécrire de facto toute la loi pour « remplacer » Obamacare, mais les républicai­ns modérés font si peu confiance aux chefs de groupe qu’ils refusent, à ce stade, de laisser les débats commencer.

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