Du basketball extrême en Côte d’ivoire
Guillaume Giroux et ses joueuses vivent une expérience intense à Abidjan
Guillaume Giroux et l’équipe féminine de basketball du Québec vivent une expérience riche en émotions aux 8es Jeux de la Francophonie qui battent leur plein à Abidjan, en Côte d’ivoire.
Lancés vendredi dans un climat de haute tension dans ce pays d’afrique de l’ouest en raison d’incidents armés survenus les jours précédents, ces jeux regroupent quelque 4000 athlètes et artistes. Ils ont lieu tous les quatre ans lors de l’année post-olympique et servent à promouvoir le talent de la jeunesse francophone (18-35 ans).
Entraîneur du Rouge et Or de l’université Laval, Giroux éprouvait certaines craintes avant son départ, craintes qui se sont vite estompées une fois sur place. Malgré la présence de milliers de policiers et de militaires qui veillent à la sécurité des participants, la chaleur des habitants de l’endroit ne fait aucun doute pour lui.
« J’avais certaines appréhensions, mais ils sont très fiers de recevoir les Jeux. Autant on peut percevoir à l’extérieur les tensions politiques, ici, ils ne nous le font pas sentir. C’est festif et on ne sent pas menacés. On se déplace sous une forte escorte policière lors de nos entraînements et nos matchs. Puis, le village [des athlètes] est cloisonné et sécuritaire », racontait-il en entrevue téléphonique au Journal hier, avant le duel de la délégation québécoise contre le Cameroun.
« Il y a de la pauvreté dans les rues, mais ça ne semble pas déranger personne ici. Nous, on chiale quand il y a du trafic et on capote quand il fait 28 degrés. C’est super chaud et humide, ici, et les gens sont toujours souriants. C’est ça qui me surprend. »
À titre d’exemple, il faisait 27 °C en début de soirée, hier, alors que la température ressentie était de 36 °C.
AMBIANCE SURVOLTÉE
Giroux a été impressionné par l’ambiance qui régnait à l’intérieur du stade lors des cérémonies d’ouverture qui regroupaient plus de 10 000 personnes. Même si les gymnases dans lesquels a lieu le tournoi de basketball sont bien plus modestes, Giroux et ses joueuses vivent une atmosphère semblable durant les matchs.
« Je dirais que la capacité est d’environ 400500 personnes, mais on dirait qu’ils sont 3000 ! Il y a des danses africaines et ça réagit après chaque panier. Au dernier match (le 2e de la ronde préliminaire contre la Roumanie), ça criait “QUÉBEC ! QUÉBEC !”, a-t-il révélé, avouant n’avoir jamais vécu rien de tel dans sa carrière d’entraîneur. On essaie autant que possible de se mêler aux gens, en faisant des selfies et en les saluant. Je pense qu’ils nous ont adoptés un peu. »
La climatisation des lieux laisse toutefois à désirer, selon le pilote québécois. « Mettons que ce sont des conditions plus difficiles qu’au PEPS ! a-t-il lancé à la blague. Le gymnase n’est pas totalement fermé. »
ENRICHISSANT
D’un point de vue personnel, Giroux se dit choyé de participer à une telle aventure. Avant de débarquer en Côte d’ivoire, l’équipe s’est entraînée en Argentine. « Je savais que ce serait dépaysant et j’apprécie l’expérience au maximum. »