Le Journal de Quebec

LES résidus toxiques D’une relation Dominant/dominé

- louise deschâtele­ts louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Vous avez ce matin une grandmère chagrinée qui vous écrit et à qui je souhaite répondre. Elle décrit trop bien ce qu’elle ressent depuis qu’elle ne peut plus voir son petitfils adoré, son préféré parmi ses petits-enfants, depuis que sa propre fille l’en empêche sous la pression de sa belle-famille.

« Ma chère « Grand-maman J.G. », vous avez tout à fait raison de dire que votre fille se laisse monter la tête par sa belle-famille, et que toute adulte qu’elle soit, elle fait preuve d’une grande incapacité de porter ses culottes. Mais ditesmoi quelque chose : où votre fille a-t-elle appris à ne pas porter ses culottes? Où cela a-t-il commencé dans sa vie?

Vous ajoutez également que vous n’avez jamais eu de conflits avec elle et je veux bien vous croire. Mais qui était l’éternelle gagnante des divergence­s qu’il devait bien y avoir entre vous deux à l’occasion? Qui a toujours été la perdante? Qui a toujours dû céder? Ou du moins, céder plus souvent qu’à son tour?

J’ose vous dire, au cas où vous ne le sauriez pas, que dans la vie, il y a des relations dominant/dominé et il y a des relations sans perdants. Mais je vous dis aussi que c’est pas tout le monde qui peut comprendre ça. Demandez à Louise de vous l’expliquer. je suis convaincu quelle sait très bien la différence. Et surtout, elle comprend très bien la nuance. » Bonne chance!

Je vous vois très bien venir avec vos gros sabots. Votre plaidoyer en forme de questionna­ire est un concentré de jugements de valeur sans véritable base sur laquelle vous appuyer. Je ne vois pas l’intérêt de prendre systématiq­uement le contre pied des personnes qui m’écrivent, sinon quel intérêt auraient-elles à m’écrire en sachant que je vais les prendre de front pour les confronter à leurs travers?

Contrairem­ent à vous qui faites mine en paroles de croire cette personne à 100%, je préfère la conseiller sur la façon d’avoir accès à son petitfils, tout en lui posant la question d’usage : «Si aucun conflit n’a jamais existé entre vous et votre fille, comment se fait-il que vous ne puissiez pas vous entendre pour régler le conflit actuel? »

Ma méthode à au moins le mérite d’emmener cette personne à analyser son propre comporteme­nt au lieu de la braquer avec le sentiment d’être jugée avant même de s’être expliquée. Et comme quoi la lecture d’un texte peut différer d’une personne à l’autre, lisez la lettre qui suit.

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