Elle périt en aidant une amie handicapée
Ginette Michaud aurait prêté main-forte à la dame qui voulait sortir d’un ponton
« LA COMMUNAUTÉ EST TOUCHÉE, C’EST ÉVIDENT. ELLE ÉTAIT TRÈS IMPLIQUÉE. C’ÉTAIT QUELQU’UN DE TRÈS AGRÉABLE. » —VINCENTCARON,MEMBREDE L’ASSOCIATIONDESPROPRIÉTAIRESDU LACSEPT-ÎLES,ÀPROPOSDELAVICTIME, GINETTEMICHAUD
Une femme de Saint-raymond a perdu la vie, vraisemblablement en tentant d’aider une amie handicapée à sortir du ponton sur lequel elles se trouvaient mardi soir.
Ce qui devait être une belle fin de soirée entre deux couples d’amis a tourné au drame vers 21 h 15.
Ginette Michaud, 65 ans, profitait de la belle journée d’été avec son mari chez un bon couple d’amis résidant à quelques mètres de leur domicile, aux abords du lac Sept-îles, à Saint-raymond, dans Portneuf.
Alors que les hommes étaient au barbecue, les deux femmes se trouvaient sur le ponton amarré au quai.
C’est en quittant l’embarcation pour regagner le quai que les deux amies se sont retrou- vées à l’eau, bien malgré elles.
La conjointe de M. Tremblay, qui a pu se relever – il n’y a que quelques pieds de profondeur à cet endroit –, a immédiatement crié pour qu’on leur vienne en aide.
« ON NE LA TROUVAIT PAS »
Les deux hommes, qui se sont aussitôt précipités au quai, ont pris quelques minutes avant de pouvoir sortir la dame de l’eau.
« On cherchait partout, on ne la trouvait pas, a raconté au Journal Hugues Tremblay, chez qui le drame s’est joué.
« Elle [Ginette] était attentionnée envers ma conjointe qui a un handicap, elle l’aidait beaucoup. On présume qu’elle a voulu l’aider, a-t-il indiqué, bouleversé par les événements.
« On sait que ça peut bouger, qu’il peut y avoir un petit jeu entre le quai et le ponton. Elle s’est peut-être assommée en tombant », a-t-il avancé, mentionnant que la victime ne savait pas nager.
Après avoir reçu des manoeuvres de réanimation de ses proches et avoir été trans- portée à l’hôpital dans un état critique, la Raymondoise a finalement rendu l’âme tôt hier matin.
« C’est un bête accident. C’est douloureux. C’étaient de grandes amies », a confié l’homme, encore sous le choc.
UNE FEMME APPRÉCIÉE
La nouvelle a ébranlé hier la petite communauté du Lac Sept-îles, qui compte quelque 450 résidences.
« C’est bouleversant, tout le monde est ami ici. Elle et son mari, ils font partie de la vie du lac, ils sont ancrés ici, a réagi Vincent Caron, propriétaire du Manoir du Lac Sept-îles et membre de l’association des propriétaires de l’endroit.
« Elle était très dynamique, joviale. Elle participait beaucoup aux activités. On perd quelqu’un de bien pas seulement au Lac, mais à Saint-raymond », s’est-il désolé.