Des vélos libre-service à l’essai à Québec
Un kiosque propose l’essai gratuit de trois vélos à assistance électrique devant le jardin de Saint-roch
Une entreprise beauceronne s’est récemment inscrite au registre des lobbyistes dans le but d’obtenir un éventuel contrat pour exploiter un service de vélos libre-service à Québec.
Depuis près de deux semaines, l’entreprise Bewegen s’est même lancée dans une opération séduction en installant un kiosque ouvert 24 h et en proposant l’essai gratuit de trois vélos à assistance électrique devant le jardin de Saint-roch, en Basse-ville. Les locations sont gratuites pour les 45 premières minutes, puis coûtent 3 $ pour chaque quart d’heure supplémentaire. La station sera ouverte au public tant que la température le permettra.
Le concept semblable à celui de BIXI à Montréal pourrait être bénéfique à Québec s’il est adapté à sa topographie, selon le directeur du développement des affaires de l’entreprise, Braunyno Belo Ayotte. « On doit pédaler pour avoir une assistance. Ça offre un avantage au niveau des pentes et des côtes, qui sont bien présentes à Québec », mentionne-t-il.
ÉTUDE DE FAISABILITÉ
Même si la Ville de Québec n’est pas en mesure de confirmer si une étude de faisabilité est dans les plans afin de déterminer si un projet de vélos libre-service pourrait être viable, on indique que les résultats de cette station d’essai seront pris en compte. « Ils vont nous donner un compte rendu à la fin du projet, soit le nombre d’utilisateurs et le taux de participation, et nous allons évaluer les retombées de ça », a mentionné la porte-parole Marjorie Potvin, précisant que la Ville était en « phase d’évaluation » quant à cette avenue.
Mais, d’ores et déjà, M. Belo Ayotte indique qu’il lèverait la main s’il y avait un appel d’offres en ce sens. « Le projet pourrait être totalement différent ou ressembler à ce qui se fait à Montréal », mentionne le directeur, qui chapeaute également 11 programmes de vélos libre-service en Europe et aux États-unis. À titre d’exemple, il en coûte entre 15 $ et 30 $ par mois pour utiliser le service ailleurs dans le monde, en plus d’un tarif de près de 2 $ par trajet (entre 30 et 45 minutes, selon les villes). Le coût des cartes de membre varie également entre 75 $ et 100 $ par année.
BIXI PRISE 2 ?
M. Belo Ayotte se fait par ailleurs rassurant quant aux déboires financiers qu’a vécus le service BIXI à Montréal, qui se sont soldés par une faillite de plusieurs millions de dollars.
L’ancienne compagnie qui avait implanté le service, SVLS, était dirigée par Alain Ayotte, président de Bewegen depuis maintenant quatre ans. « Nous avons maintenant une tout autre structure, qui est entièrement privée. Aucun de nos 11 services à travers le monde ne subit de problèmes financiers », a indiqué M. Belo Ayotte.