Le Journal de Quebec

Un héritage colossal

« Je ne pouvais pas imaginer qu’un jour on fermerait les Plaines », affirme Daniel Gélinas qui quitte le FEQ

- CÉDRIC BÉLANGER

« Jamais je n’aurais pensé qu’on ferait les Stones ou Elton John un jour. La plupart des grandes vedettes qui sont venues à Québec étaient des rêves inaccessib­les. »

Forcé par les journalist­es de réfléchir à ses accompliss­ements des 15 dernières années à la tête du Festival d’été, Daniel Gélinas a avoué, au moment d’annoncer son départ, hier, qu’il n’avait aucune idée de l’ampleur que prendrait l’événement.

Pour sa 50e édition, du 6 au 16 juillet derniers, le FEQ a reçu sur les Plaines des stars du calibre de Metallica, P!nk, Muse, The Who, les Backstreet Boys, Kendrick Lamar et Gorillaz.

« C’est comme si j’avais créé une bête que je ne peux plus contrôler tellement elle est grosse. En 2003, on avait l’intention d’en faire un festival de musique reconnu en Amérique du Nord. Mais si on avait dit qu’un jour on allait peutêtre fermer le site des Plaines, on se serait fait traiter de malades. Même moi, je ne pouvais pas imaginer ça. »

Ce sont finalement les Black Eyed Peas, en 2010, qui avaient été les premiers à fermer le site.

LE TRAVAIL D’ÉQUIPE

Cela dit, quand on lui demande quelle est sa plus grande fierté en repensant à ses années au FEQ, Daniel Gélinas ne parle pas de Metallica, des Stones ou d’elton John. « Ma plus grande réalisatio­n est d’avoir une organisati­on qui a les bons outils de travail, qui est capable de livrer dans les meilleures conditions possibles et qui est capable de ne pas faire de déficits. » Ce qui va lui manquer? L’équipe. « Ces gens qui ont suivi dans un respect mutuel la vision que j’avais et ont embarqué dans les structures administra­tives qu’on a mises en place. » Son pire moment ? Le concert des Bérurier Noir, qui avait laissé les plaines d’abraham dans un état lamentable en raison d’un violent orage. Des stars dont il garde un bon souvenir ? Dennis De Young et Placido Domingo, « qui était resté une bonne heure et demie après son concert pour jaser avec nous, même s’il avait un spectacle le lendemain en Italie ».

À QUÉBEC POUR Y RESTER

S’il n’est pas encore branché sur son avenir, Daniel Gélinas a assuré, hier, qu’il ne veut pas quitter Québec, une ville qu’il adore.

« Ma blonde travaille ici et c’est une ville extraordin­aire à habiter. J’étais très heureux de venir à Québec quand je suis arrivé ici en 2002. Je suis pourtant tombé dans une période où c’était noir. Les radios étaient dures, tout était négatif. Je ne comprenais pas pourquoi parce que j’avais l’impression que c’était la plus belle ville avec la montagne tout près et la nature. Finalement, cela a changé de bord en 2008. »

« Mais, a-t-il conclu avec un sourire en coin, je n’irais pas habiter à Montréal. »

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 ??  ?? 1. Les Black Eyed Peas ont été les premiers à fermer les Plaines, en 2010. 2. Les Rolling Stones, une des belles prises du Festival. 3. Placido Domingo avait séduit les organisate­urs du FEQ. PHOTOS STEVENS LEBLANC ET D’ARCHIVES, DIDIER DEBUSSCHÈR­E...
1. Les Black Eyed Peas ont été les premiers à fermer les Plaines, en 2010. 2. Les Rolling Stones, une des belles prises du Festival. 3. Placido Domingo avait séduit les organisate­urs du FEQ. PHOTOS STEVENS LEBLANC ET D’ARCHIVES, DIDIER DEBUSSCHÈR­E...
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Daniel Gélinas

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