Prost ne croit pas que la FE remplacera la F1
La technologie électrique a beaucoup gagné en crédibilité, estime l’ancienne gloire de la F1
La participation de plus en plus marquée des plus grands constructeurs automobiles est une excellente nouvelle pour la Formule électrique.
Alain Prost, copropriétaire de l’écurie Renault e.dams en FE est le premier à s’en réjouir. Suite et fin de notre entrevue réalisée à New York avec le quadruple champion du monde de F1. « La FE est un véritable banc d’essai pour l’industrie automobile, dit-il. Et l’implication des constructeurs [Mercedes annoncé à son tour qu’elle s’y engagera en 2019-2020] est un message fort. Ce championnat est convoité par les principaux intervenants du milieu de l’automobile. « Les progrès réalisés en course automobile font progresser les voitures qui circulent sur les routes. L’autonomie des batteries est un enjeu majeur. « La FE a un rôle primordial à jouer à cet égard. Je dirais que la FE c’est aussi une sorte d’excuse pour développer la technologie électrique.
« Dès la saison cinq, dans deux ans à peine, les pilotes n’auront plus à changer de voiture à la mi-course comme c’est le cas actuellement. Ce sera une percée importante.
« Quand on réussira à contourner cet obstacle majeur très bientôt, les gens seront davantage attirés à acheter des voitures électriques. »
DEUX DISCIPLINES À PART
La FE va-t-elle un jour remplacer la F1, lui a-t-on demandé ?
« C’est normal de poser cette question, a-t-il répondu, et vous n’êtes pas le premier à le faire. Non, je ne pense pas. La FE ne remplacera pas la F1. Il n’y a pas de désir, ni de raison de croire que cette situation se produira un jour.
« Si le championnat de Formule E a gagné autant en crédibilité, conclut-il, c’est en partie grâce au fait que les courses sont présentées dans les grandes villes comme à New York, Paris et maintenant Montréal.
« C’est aussi une façon de se démarquer de la F1. Ce championnat 100 pour cent électrique doit rester une discipline à part. »