Le Journal de Quebec

La patience est de mise à l’endroit de Stroll

Alain Prost croit que le jeune pilote a le talent nécessaire pour réussir en F1

- LOUIS BUTCHER

Autant Alain Prost est impliqué en FE, autant il est aussi très présent dans les paddocks de la F1 à titre de conseiller spécial de l’écurie Renault.

Il a donc été témoin des premiers tours de Lance Stroll dans la discipline-reine du sport automobile. Une entrée en matière qui ne s’est pas réalisée sans heurt.

« Il a été critiqué avant même de commencer, a indiqué Prost, d’entrée de jeu. J’avais dit avant la saison que ce serait compliqué pour lui.

« Il doit gérer en même temps son âge et son inexpérien­ce, a-t-il enchaîné. Il est vrai qu’il a roulé à bord d’une monoplace de 2014, mais il a tellement à apprendre, surtout cette année avec ces nouvelles voitures plus performant­es. »

Mais Prost prétend qu’il faut être patient à l’endroit du jeune pilote québécois de 18 ans.

« Quand on connaît la F1, affirme-t-il, on réalise comment c’est difficile de débuter. Regardez Stoffel Vandoorne. Il était considéré comme l’un des plus grands espoirs au monde, il a eu des difficulté­s depuis le début de l’année.

« Mais ça va aller de mieux en mieux. Ce sera la même chose pour Lance. »

LA FORTUNE DE PAPA

Prost trouve injuste le traitement qui a été réservé à Stroll depuis son arrivée en F1.

« On lui met une pression supplément­aire en raison de la fortune de son père, affirmet-il. Et ça, je trouve que c’est dommage. S’il n’avait pas eu un minimum de talent, il ne serait pas en F1.

« Il faut le laisser faire. Là où on va voir, ce sont ses résultats d’ici à la fin de l’année et surtout l’an prochain. Comment il va progresser. C’est à ce moment qu’on pourra juger. Aujourd’hui il est encore trop tôt. »

Prost a été particuliè­rement impression­né par son comporteme­nt au Grand Prix d’azerbaïdja­n, où Stroll a accédé au podium pour la première fois de sa jeune carrière en F1.

« Pour l’instant, ce n’est pas mal, dit le Français âgé de 62 ans. Sincèremen­t, à Bakou [classé troisième] j’ai regardé sa fin de course et il a été l’un des seuls pilotes à ne pas avoir commis d’erreur. Il a été brillant. »

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