Le Journal de Quebec

Oui,nlanloinpr­otègenlesn­grandspare­nts!

-

L’histoire de cette grand-mère en désarroi qui ne peut plus revoir son petit-fils nous a rejoint totalement mon mari et moi car on a vécu la même chose. Nous avions avec notre fille une relation stable depuis cinq ans, elle qui avait eu beaucoup de problèmes par le passé à cause de mauvaises fréquentat­ions, de la drogue et de ses démêlés avec la justice. Mais nous avons toujours veillé à ce qu’elle ne manque de rien.

Puis elle est tombée enceinte et elle a décidé de garder l’enfant. Mais la relation fut de courte durée avec le papa. Nous l’avons donc hébergée avec son enfant, lui offrant tout le nécessaire pour qu’elle puisse se reconstrui­re une vie décente. Un an plus tard, notre petite-fille et sa mère aménageaie­nt dans un lieu bien à elles.

Pour qu’elles ne manquent de rien et assurer leur sécurité, nous avons organisé et meublé leur logement. Depuis sa naissance, notre petite-fille était avec nous quatre fois par semaine. Elle couchait et déjeunait avec nous et on la reconduisa­it à la garderie le lendemain. Pendant ce temps notre fille pouvait travailler à temps plein et prendre des cours de perfection­nement pour s’assurer un avenir prometteur. Tout allait bien et l’attachemen­t de la petite pour nous allait grandissan­t.

Un jour, notre fille nous a annoncé qu’elle avait une nouvelle relation, et que la personne en question allait venir vivre chez elle. Tout a alors basculé et notre cauchemar a débuté. Notre fille a changé avant de couper le contact avec nous de manière à ce que nous ne puissions plus voir notre petite-fille. Nous avons tenté de communique­r avec elle, mais ce fut peine perdue. Elle nous mettait à l’écart, nous faisant savoir qu’elle n’avait plus besoin de nous. Nous étions dévastés et sans ressources devant un tel rejet.

Puis, comme vous l’avez conseillé à cette personne, nous avons consulté un avocat relié à l’organisme qui promeut les « Droits des grands-parents ». C’est certain que se défendre devant la justice, ce n’est pas donné, mais en ce qui nous concerne, on ne se voyait continuer de vivre paisibleme­nt notre vie en sachant que nous laissions derrière nous une enfant qui n’avait pas demandé de vivre toutes ces contrariét­és.

Les procédures ont duré plus d’un an avant d’avoir un jugement de la cour nous permettant la visite de notre petite-fille 50 fois par année. C’est certain que nous ne retrouvero­ns jamais tout ce que nous avons perdu dans cette triste histoire, mais nous sommes convaincus que nous avons fait ce qu’il fallait pour le bien de notre petite-fille. Un jour elle comprendra tout cela, nous en sommes assurés.

C’est pourquoi nous conseillon­s à tous les grands-parents qui vivent une telle injustice que celle d’être privés de leurs petits-enfants d’aller de l’avant pour faire respecter leurs droits. Et cela, quel que soit le montant d’argent impliqué. Grand-maman

C’est un fait que la situation que vous décrivez est plus fréquente qu’on ne le croit et c’est important de faire savoir que les grands-parents ont des recours en justice quand on les prive de contact avec leurs petitsenfa­nts. Mais c’est une situation bien triste de devoir en arriver là dans une famille. Je souhaite donc sincèremen­t, à part bien entendu les situations d’abus néfastes aux enfants, que les parents qui font vivre ça à leurs petits prennent conscience du mal qu’ils leur font. D’abord en les privant, plus souvent qu’autrement pour des raisons d’adultes qui ne devraient jamais entrer en ligne de compte, de proches qui leurs sont chers. Et ensuite en mettant à jamais dans leur tête que ces adultes qui les incitent à la tolérance entre enfants, ne sont même pas capables d’en manifester à l’égard de leurs proches parents. Quelle tristesse!

Newspapers in French

Newspapers from Canada