Le Journal de Quebec

Comment aider ma fille à devenir une adulte?

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Je suis dans l’embarras et j’arrive à un point où il faut que je trouve une solution si je ne veux pas voir ma fille sombrer. J’ai eu cette enfant avec un homme qui nous a abandonnée­s après sa naissance et qui ne s’est jamais ensuite impliqué. Autrement dit, j’ai tout assumé pour elle.

Je me suis privée d’avoir un autre homme dans ma vie pour lui donner toute l’attention dont elle avait besoin, soit le maximum de moi, en espérant compenser pour l’absence de son père. Financière­ment sans problème vu ma profession, tout semblait baigner dans l’huile. De leur vivant, mes parents nous ont accompagné­es au mieux pour que ma fille ait l’impression d’une vraie famille.

Puis ils sont décédés, et ma fille en début d’adolescenc­e, a commencé à avoir des peurs inexplicab­les. Un peu comme si leur décès lui avait fait prendre conscience de sa propre mort. Mes parents qui n’étaient plus là pour prendre mon relais, je devais donc donner à ma fille un maximum de temps, ce qui m’était impossible vu mon travail prenant.

Elle a alors commencé à développer une sorte de phobie sociale doublée de troubles anxieux. Ses gardiennes m’en parlaient, mais sans me proposer de solution de rechange. Manquant de facilité pour aller vers les autres, elle s’est refermée sur elle-même, au point où elle ne se faisait plus d’amis, tant au secondaire qu’au collégial. J’étais sa seule amie et je le suis demeurée depuis lors.

Elle a 21 ans, et même rendue à l’université, elle est toujours aussi solitaire. Comme elle en était fort malheureus­e, je lui ai trouvé un psychiatre pour l’aider à franchir la barrière sociale qu’elle érigeait autour d’elle, mais à part la bourrer de pilules qui ne l’aident pas, ça ne donne aucun résultat. Que me suggérez-vous de faire dans les circonstan­ces?

Une mère désemparée

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