Le Journal de Quebec

3 Québécois seront de la finale en descente

Vaea Verbeeck, Audrée Vaillancou­rt et Hugo Langevin dévaleront les pentes du Mont-sainte-anne aujourd’hui

- Roby St-gelais Rstgelaisj­dq

BEAUPRÉ | Contre toute attente, il y aura deux Québécoise­s qui feront les frais de la finale de descente féminine, aujourd’hui, à la Coupe du monde au Mont-sainte-Anne. Si les deux femmes carburent à l’adrénaline de leur sport, elles ont des motivation­s totalement différente­s quand il est question de leurs objectifs personnels.

En l’absence de quatre des athlètes inscrites aux qualificat­ions, Vaea Verbeeck et Audrée Vaillancou­rt ont obtenu le droit de participer à la ronde ultime tant convoitée après avoir franchi le fil d’arrivée, hier. Elles seront 15 à s’élancer.

Verbeeck, qui réside à Vancouver, n’en croyait pas ses yeux en regardant l’écran géant pour connaître son résultat. C’est que la Granbyenne d’origine a subi une crevaison dans les premiers moments du parcours, perdant beaucoup de temps à la marche, avant de remonter sur sa monture pour tenter le tout pour le tout.

« J’ai pris une chance et je me suis dit que j’allais marcher dans le parcours plutôt qu’en dessous des télésièges, a raconté la rouquine de 26 ans, septième à la précédente Coupe du monde, en Suisse. Je ne perdais rien et en arrivant en bas, en voyant que j’étais 15e, je me suis dit “voyons donc !” ».

CHOIX PAYANT

Les dernières semaines ont été éreintante­s pour la vététiste de Granby, qui s’est préparée en vue de la saison en se rendant en Nouvelle-zélande. Éprouvée par toutes sortes de blessures lors des dernières années, Verbeeck voulait briser le mauvais sort avec cet entraîneme­nt à l’autre bout du monde. Le choix a porté ses fruits jusqu’à maintenant.

« Je me suis dit qu’il fallait que je roule plus en vélo avant de faire des courses, a-t-elle exposé en relatant sa fatigue. Je veux vraiment m’améliorer. Je suis partie pendant un mois. Que mon compte en banque le veuille ou non, ça ne donnait rien de faire des courses si j’étais pour me blesser. J’ai investi là-dedans et ça a payé. »

Si Verbeeck se promène à travers le globe pour vivre de sa passion, c’est tout le contraire pour Vaillancou­rt. La Montréalai­se de 34 ans en est seulement à sa deuxième Coupe du monde à vie, après sa sortie de 2015 survenue aussi à la montagne de Beaupré. En finale, cette employée chez Hydro-québec tentera de dompter la section nommée en l’honneur de Steve Smith — une immense paroi rocheuse – qui lui a donné du fil à retordre hier en chutant deux fois.

« Je suis contente d’aller en finale, mais ça veut dire que je dois retourner faire la roche où je suis tombée, disait-elle avec un peu d’appréhensi­on. Il faut que je trouve un moyen de passer là [sans tomber] après être tombée deux fois. »

DU CROSS-COUNTRY À LA DESCENTE

Ancienne spécialist­e de crosscount­ry, Vaillancou­rt s’est convertie à la descente grâce à un ami alors que sa progressio­n battait de l’aile. Vaillancou­rt se voit poursuivre l’aventure aussi longtemps qu’elle le pourra non sans ralentir le rythme de compétitio­n. Aux côtés des grands noms du sport, dont la championne du monde Rachel Atherton, son expérience n’a pas de prix.

« En 2015, je n’avais jamais vécu ça et je me suis laissé intimider. Là, je me suis dit que j’allais avoir du plaisir pour rouler comme je suis capable. Je ne peux pas me comparer à des profession­nelles, mais c’est quelque chose de rouler avec ces filles-là. »

LANGEVIN QUALIFIÉ

Du côté des hommes, Hugo Langevin a été le seul représenta­nt de la Belle Province à se hisser en finale avec le 44e meilleur temps des qualificat­ions.

« J’ai fait quelques petites erreurs ici et là, mais en général, j’ai su garder ma vitesse et ça a bien été. Top 50, c’était parmi mes objectifs. Comme c’est dispendieu­x, c’est ma seule Coupe du monde », a soutenu le vététiste de Bromont, qui espère attirer l’attention de commandita­ires pour l’aider dans son développem­ent.

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