Le Journal de Quebec

De la maltraitan­ce envers les aînés

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

En lisant votre courrier, ça m’a bouleversé­e de voir le désarroi de celle qui cherchait à aider sa voisine âgée abusée par son fils aîné. J’ai vécu ce genre de situation avec ma mère il y a une quinzaine d’années. Mon frère utilisait la violence verbale et physique pour lui soutirer de l’argent. Quand j’essayais de lui en parler elle niait, jusqu’au jour où, alors qu’il était en vacances, elle m’a suppliée en pleurant de la sortir de ses griffes parce qu’elle en avait peur.

La directrice du centre où elle était hébergée ne pouvant rien faire, je me suis donc adressée à la police qui m’a offert de prendre la déposition de ma mère. Mais cette dernière a refusé. Comme mon frère lui disait des faussetés sur mon compte, ma mère ne sachant plus qui croire, ça permettait à celui-ci de garder le contrôle sur elle.

L’affaire s’est rendue en cour. J’ai perdu, puisque non seulement le juge n’entendait que ce qu’il voulait entendre, mais aussi parce que mon frère et ma belle-soeur ont manipulé ma mère qui commençait à souffrir de démence. Cette opération m’a coûté la modique somme de 40,000.00$. Et finalement, grâce à un notaire véreux aujourd’hui sorti de la profession et aux manipulati­ons de mon frère, ce dernier a hérité de tout.

J’ai tout essayé pour participer à une étude sur la situation des aînés coincés dans ce genre de situation. Personne n’a fait appel à moi. Aujourd’hui, 17 ans après le décès de ma mère, tout ce que vous proposez à cette dame ce matin c’est de participer à une marche de protestati­on. Non mais quand même!

Est-ce qu’un jour, quelqu’un d’influent aura à coeur le sort des aînés pour tenter d’influencer nos dirigeants pour qu’ils viennent à leur secours? Ce ne sont ni les lignes d’écoute, ni les marches qui vont régler le problème. Il faudrait un endroit avec des gens compétents susceptibl­es d’aider et d’orienter les gens dans le besoin. Point à la ligne.

Comme je le dis souvent, il faut apprendre à lire pour comprendre ce qui est écrit. Le fameuse marche à laquelle vous faites allusion de manière si péjorative, était justement parrainée par un regroupeme­nt d’organismes de Laval qui, dans la cadre de la Journée mondiale de lutte contre la maltraitan­ce envers les aînés, voulait rendre compte du travail effectué à ce jour ainsi que de ses projets futurs.

Il y a un travail qui se fait, à Laval comme ailleurs, dans le sens que vous souhaitez. Il s’agit juste d’en vérifier les coordonnée­s pour offrir vos services. Cette marche avait justement pour but la sensibilis­ation des citoyens face à cette problémati­que, ainsi que la sensibilis­ation auprès des personnes touchées pour qu’elles utilisent les moyens à leur dispositio­n pour dénoncer les abuseurs et cesser d’avoir peur. Je veux bien admettre que beaucoup de travail reste à faire, mais je trouve déplorable que ce qui se fait déjà ne soit pas reconnu.

Je tiens à souligner que dans une de vos récentes parutions il était écrit « ….je vous signale que la loi prévoit que….les personnes peuvent déterminer à l’avance, dans quelles circonstan­ces elles souhaitera­ient avoir accès à l’aide médicale à mourir si jamais elles n’étaient pas en mesure d’émettre un consenteme­nt. » Sachez qu’il est impossible de demander l’aide médicale à mourir, au Québec ou au Canada, que ce soit par le biais de directives médicales anticipées ou par toute autre forme de testament biologique. Pierre Viens M.D. Une qui veut rester anonyme

Je m’excuse de cette mauvaise informatio­n qui m’a échappée. Effectivem­ent, n’est admissible à l’aide médicale à mourir que « la personne qui a une situation médicale qui se caractéris­e par un déclin avancé et irréversib­le de ses capacités. » Autrement dit, une personne dont le décès est imminent.

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